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S’agissant de la perquisition de leurs domiciles, les familles affirment avoir été violentées après avoir demandé aux « assaillants » de décliner leur identité et de montrer s’ils avaient reçu l’ordre de la part du parquet de procéder à l’arrestation de leurs enfants. Sur ce point, les familles font état de « menaces », d’« intimidations » et de « violences » à l’encontre de leurs membres.
En ce qui concerne les tortures présumées sur leurs enfants détenus, les mêmes familles déplorent des « traitements inhumains » et « dignes d’une époque que l’on croyait révolue », en l’occurrence celle des années de plomb. Suite à leur visite à leurs enfants, à la prison d’Aïn Qadouss, à Fès, les familles se seraient arrêtées elles-mêmes sur des séquelles de torture. Les détenus auraient affirmé avoir subi différentes formes de sévices physiques et psychiques. Sur le plan physique, on évoque des « tortures par suffocation », des « sévices sexuels », l’« électrocution », et ainsi de suite.
Les sévices psychiques ne seraient pas en reste. D’après les témoignages des familles des détenus, ces derniers auraient été menacés de « viols sur leurs femmes ».
D’où la nécessité, voire l’exigence, insiste « le Médiateur », d’une enquête pour confirmer ou infirmer les faits reprochés.
Evoquant l’état de santé des détenus, « le Médiateur » relève des cas critiques. Parmi ces derniers, figurent celui d’Abdellah Slimani qui se serait opéré quatre fois du cœur et celui d’Abdellah Bella qui souffrirait de la maladie du diabète. « Le Médiateur », se basant toujours sur les témoignages des familles, déplore le refus des autorités de mettre à la disposition des détenus les médicaments nécessaires et les interpelle à permettre leur hospitalisation vu l’aggravation de leur état de santé.
Au-delà des détenus, « le Médiateur » exige la vérité sur des allégations selon lesquelles les familles des détenus auraient été victimes de violences lors de la perquisition de leurs domiciles.
Pour rappel, l’affaire des sept détenus d’Al Adl Wal Ihssane a été portée devant le Parlement au milieu de la semaine écoulée. Une enquête a été demandée par l’USFP pour faire la lumière sur cette affaire.