Comportant plusieurs disciplines, il permet d'éviter l'ennui. C'est également un sport de famille. En effet, les parents peuvent s'inscrire avec leurs enfants à la même salle de fitness et pratiquer du stretching, du body-walking ou de l'aqua-fitness etc, tandis que leurs enfants prendront un cours de tae bo, de hip hop ou de step. Sport pour amateurs et professionnels, l'aérobic peut se pratiquer à l'intérieur ou à l'extérieur par toutes les couches de la société car il ne nécessite aucun matériel particulier; une tenue de sport et une chaîne de musique suffisent.
Avant la naissance de la Fédération, le 16 octobre 1996, ce sport n'existait pas au Maroc. Mais il y avait quelques clubs à Rabat et Casablanca. La Fédération est venue combler ce vide. Elle a formé des entraîneurs, des arbitres et des athlètes. "Nous avons aujourd'hui, des clubs à Sidi Moumen à Casablanca, à Yaâcoub El Mansour à Rabat, à Salé,dans les quartiers pauvres et un peu partout dans le Royaume. C'est un sport qui connaît un engouement extraordinaire au Maroc" a déclaré Selma Bennani, présidente de la Fédération. Celle-ci compte aujourd'hui 11700 licenciés, 250 entraîneurs et 20 arbitres nationaux.
Il est à noter que quatre ans à peine après sa création, la FRMSAF a pu décrocher les Championnats du monde d'aérobic et fitness organisés à Agadir en 2001 en présence de 38 pays et 1500 athlètes.
Malgré des moyens très limités, la Fédération, qui poursuit son travail quotidien sur le terrain, a créé des tournois régionaux pour relever le niveau de ses athlètes. Elle a à son actif 16 médailles dont une médaille d'or aux Championnats du monde en 2005, sans compter les lauriers glanés ici et là dans des tournois internationaux.
Le hip hop existait au Maroc bien avant la création de la Fédération. C'est un sport qui a vu le jour à la fin des années soixante-dix dans les ghettos de New-York. Au Maroc, les jeunes des quartiers marginalisés le pratiquaient seuls, sans formation et sans encadrement. Par manque de moyens, la FRMSAF n'a démarré le hip hop qu'en 2007, tout en sachant que la partie n'était pas gagnée d'avance. Les jeunes hiphoppeurs, qui passaient le plus clair de leur temps dans la rue, furent récupérés, encadrés et engagés dans des compétitions et des formations.
Résultat : aujourd'hui, ils font tous partie d'équipes organisées. La Fédération les prend entièrement en charge : formation, licences, intégration dans un club, tout est gratuit. C'est comme cela qu'ils ont pu être arrachés à la rue et à ses dangers.