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Le public tahlaoui sait donc à quoi il doit s’attendre. Khalid, Omar et Muha entreprennent un grand voyage musical. Trois guitaristes qui entendent faire connaître quelques tubes du riche répertoire des Saghru Band. Grat Ifassen, Yan Outbir g’Janwan, Telelli… des chansons qui puisent dans des thèmes et des rythmes divers : amour, militantisme, humanisme, terre, mort, rébellion … Elles ont été chantées chacune dans un rythme pour faire montre de cette palette musicale et artistique en général de cette formation dont les membres sont tous jeunes. Un avenir prometteur déjà fêté ici et là. Mohamed Gaougou, membre dirigeant d’Adrar l’a bien souligné en offrant le trophée de l’Association à Khaled : « Nous savons que cet hommage creuse dans le passé de cette formation, notamment au temps où Nba en était le guide, mais fête aussi le présent et l’avenir avec ces jeunes qui promettent des créations artistiques».
Un autre hommage a été rendu au poète amazigh Mustapha Tamzight. Une reconnaissance pour un ciseleur de mots innovant et créateur. Sa poésie puise ses racines dans la langue amazighe, pour redonner vie aux mots anciens et les adapter au contexte actuel. En guise de fête dédiée à cette énergie intarissable, les organisateurs ont pensé à la danse Ahidous. C’est aussi pour joindre l’utile à l’agréable. La troupe Izli N’ayt Warayn a ainsi présenté une magnifique prestation d’Ahidous local. Une danse où le costume traditionnel «hayk» donne aux mouvements rythmés toute leur splendeur. Quant au verbe amazigh chanté, il fête la vie : le Ynnayr agricole, le Byannou selon les Imazighen de cette région du pré-Rif. Les chants du Moyen Atlas étaient aussi là, grâce notamment au chanteur Driss Ychou qui a rappelé au public les prouesses artistiques de Mohamed Rouicha, Mohamed Maghni et Boutmazought.