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Comme prévu, le Parlement européen a adopté mardi dans la matinée à Strasbourg le protocole d’accord de pêche entre l’UE et le Maroc. L’accord a été ratifié par 310 voix pour, 204 contre et 49 abstentions. «C’est un succès qui traduit la confiance de l’Union européenne au vu de la large majorité obtenue lors du vote. Les députés européens ont voté pour le partenariat, pour la stabilité et pour le cap des réformes pris par le Royaume», a déclaré à l’issue dudit vote, Alem Menouar, ambassadeur du Maroc auprès de l’Union européenne. Et d’ajouter que la majorité des eurodéputés a fait preuve de bon sens en évitant de tomber dans les thèses malhonnêtes de l’Algérie et de tous ceux qui ont bataillé pour faire échouer cet accord. Alem Menouar a rendu également hommage à la diplomatie marocaine officielle mais aussi à celle de certains partis politiques, de la société civile. Ces composantes, poursuit-il, ont bataillé chacune de son côté pour faire échouer les manigances des ennemis du Maroc en démontrant aux eurodéputés l’inconstance des pseudo-arguments présentés par ceux qui ont tout tenté pour que l’accord n’aboutisse pas.
L’USFP, pour rappel, a joué un rôle prépondérant en multipliant les contacts avec les dirigeants et les élus européens et notamment ceux de l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates au Parlement européen pour les convaincre de la justesse de la cause nationale. «…Votre appui personnel en commission lors du vote du protocole d’accord entre le Maroc et l’Union européenne constitue un autre jalon dans la construction de ce partenariat, mutuellement bénéfique…», écrivait le Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachguar, dans une lettre adressée à Hannes Swoboda, président du Groupe de l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates au Parlement européen. Il ne faut non plus oublier le rôle joué par les armateurs dans nos provinces du Sud, surtout au niveau de la sensibilisation auprès de parties concernées par cet accord de pêche. Cet accord est le fruit de la mobilisation de tous les Marocains.
Pour sa part, Gilles Pargneaux, député européen et président du groupe d’amitié Union européenne-Maroc commente si bien la signature de cet accord en estimant que « la ratification de cet accord de pêche pose une pierre de plus à la création d’une grande zone de coopération à tous les niveaux entre les deux rives de la Méditerranée. C’est un excellent signal que l’Europe envoie aujourd’hui au Maroc et à tous les efforts menés par le Royaume en faveur de la démocratie et des droits de l’Homme ». Et de préciser : « Il était illusoire de vouloir résoudre le problème du Sahara avec le rejet de cet accord de pêche ».
Maintenant c’est au tour du Parlement marocain d’entériner cet accord dans les plus brefs délais. Le Parlement européen doit informer le Conseil pour mettre en application le protocole d’accord de pêche. Ensuite, la procédure de mise en œuvre sera en marche. Selon les estimations des spécialistes proches du dossier, les chalutiers européens devraient revenir sur les eaux marocaines vers la fin du mois de janvier prochain.
Une situation débloquée enfin, et ce malgré les manœuvres hostiles de certains eurodéputés mal informés par les ennemis du Maroc qui ont tenté de politiser un dossier purement économique.
L’Espagne s’en réjouit puisque l’accord lui sera bénéfique en premier lieu. Accord qui prévoit 126 licences de pêche dont une centaine pour l’Espagne. Le nouveau protocole de pêche est d’une durée de quatre ans, dont la contrepartie financière totale annuelle se chiffre à 40 millions d’euros. Il a pour objectif principal d’offrir des possibilités de pêche pour les navires de l’UE dans les eaux du Maroc dans les limites du reliquat disponible.
Le protocole vise aussi à renforcer la coopération entre Rabat et Bruxelles en vue de l’instauration d’un cadre de partenariat pour le développement d’une politique de pêche durable qui bénéficie aux deux parties.
Il convient de rappeler que le premier accord de partenariat dans le secteur de la pêche conclu entre l’Union européenne et le Maroc est entré en vigueur le 28 février 2007 pour une période de quatre ans et tacitement reconduit du 28 février 2011 au 27 février 2015. Le premier protocole annexé à cet accord a expiré le 27 février 2011 et un second qui a repris quasiment les mêmes conditions que son prédécesseur, a prolongé celui-ci d’un an. Il a été négocié en février 2011 et appliqué à titre provisoire jusqu’en décembre 2011, date à laquelle le Parlement européen a décidé de ne pas en approuver sa conclusion.
Les négociations en vue de la conclusion du nouveau protocole ont démarré en novembre 2012. Au terme de six cycles de discussions, un nouveau protocole a été paraphé par les deux parties, le 24 juillet 2013. Il a été soumis au Conseil et au Parlement européen et adopté hier.