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“Le coach n’a pas été un atout !, a attaqué Adebayor, sur RFI. Moi j’étais sur le terrain, donc je ne pouvais pas faire les deux (joueur et entraîneur, ndlr). J’ai essayé de faire de mon mieux, mais c’est vrai que cela ne nous a pas aidés”.
Le gardien Kossi Agassa s’est chargé de la deuxième couche, toujours sur RFI: “Il faut changer le staff technique. C’est ça qui nous a fait défaut. Ce n’est pas aux joueurs sur le terrain de faire les changements”.
En cause: une tactique mise en place par l’entraîneur français considérée comme trop frileuse, “avec cinq défenseurs alors que les attaquants burkinabés ne sont pas des foudres de guerre”, relève un membre de la délégation togolaise, qui assure que les critiques du buteur et du portier reflètent l’opinion dominante au sein des Eperviers.
“Là où ils n’étaient jamais allés”
“Sans la réussite habituelle d’Adebayor, il faut le dire, trop esseulé en attaque, le Togo ne pouvait pas espérer grand-chose”, peut-on lire aussi sur le site de la Fédération togolaise (FTF) en guise de conclusion du compte rendu du match...
Les critiques émanant de ses propres joueurs, Six les contre-balance. “Je les ai amenés là où ils n’étaient jamais allés”, confie-t-il à l’AFP. Sans souhaiter s’étendre davantage: “Je n’ai pas encore fait le bilan, et je préfère avoir la tête froide pour le faire”.
Le technicien dont le contrat court jusqu’à l’été 2014, selon le service de presse de la FTF, refuse aussi de se prononcer sur son propre avenir à la tête des Eperviers: “On va rentrer à Lomé et on verra dans quelques jours”.
Six paie-t-il son inexpérience, lui le “bleu”, comme il se qualifie, puisqu’il occupe son premier poste d’entraîneur à haut niveau ? Ou le Français de 58 ans est-il victime des querelles intestines de ce football togolais “toujours malade”, dixit Adebayor, et d’une préparation à soubresauts ?
Adebayor mène la danse
Le vestiaire est en tout cas fracturé. Certains joueurs n’hésitent pas à tomber dans les bras de Six et ses adjoints, comme le défenseur central Nibombé pour célébrer un but contre la Côte d’Ivoire, finalement refusé; d’autres s’y refusent, comme Adebayor et Agassa.
Ces deux-là étaient justement au coeur de l’imbroglio de la liste des 23 joueurs pour la CAN. La version définitive envoyée à la Confédération africaine (CAF) n’avait pas été celle élaborée par le sélectionneur, qui avait reporté à l’après-CAN ses propres explications.
“Arrêtons les conneries de la Fédération qui dit que je ne voulais pas de Sheyi (Adebayor) ni d’Agassa: je me tire une balle dans la tête et une balle dans le pied !, avait-il cependant lâché à l’AFP le 23 janvier, au lendemain du premier match. C’est la Fédération qui s’est couverte vis-à-vis du ministère”.
La véhémence d’Adebayor à son endroit, qui détonne dans un milieu footballistique si aseptisé, n’augure en tout cas rien de bon pour le technicien français. Car, dans le bar de Nelspruit pour fêter la qualification historique du Togo pour les quarts, comme dans la vie des Eperviers, c’est bien “Sheyi” qui mène la danse.