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Le communiqué du ministère de la Défense fixe les limites de ces zones qui se trouvent à quelques encablures des camps de Tindouf et qui sont particulièrement bien connues du Polisario et de ses alliés.
Cette mesure a été dictée, selon le ministère, par l’impossibilité de faire la différence entre les citoyens et les trafiquants.
«Toute personne qui s’aventurerait dans cette zone, précise le communiqué, s’exposera, selon les lois en vigueur, aux tirs, sans sommation de l’armée».
Plusieurs Mauritaniens se sont rendus dernièrement dans cette zone à la recherche de l’or et ont fait l’objet de poursuites de la part des militaires.
Cette région avait déjà été déclarée ces dernières années zone militaire interdite alors qu’un trafic important y florissait, combattu par l’armée qui a réussi à arrêter des trafiquants et saisir d’importantes quantités de drogue et d’armes.
Dans cette même zone, des groupes armés affiliés à AQMI avaient attaqué l’armée mauritanienne et tué des soldats.
A peine les autorités militaires avaient-elles publié leur communiqué que des accrochages avec des trafiquants ont eu lieu nécessitant l’intervention des forces aériennes mauritaniennes.
En effet, dans une tentative de rallier le Nord du Mali, quatre véhicules transportant des trafiquants armés jusqu’aux dents provenant des camps de Tindouf ont été accrochés par des unités de l’armée mauritanienne dans la zone militarisée objet dudit communiqué.
Armés de missiles RPG, de fusils d’assaut et de différentes autres armes, les passagers des quatre véhicules n’avaient pas hésité à attaquer les militaires mauritaniens qui ont fait appel à l’aviation.
Les trafiquants ont toutefois réussi à se faufiler parmi des orpailleurs, dans la zone de Lemzarrab située dans l’extrême Nord de la Mauritanie à la frontière avec l’Algérie.
Il est de notoriété publique que la plupart des trafiquants qui sillonnent ces zones depuis plusieurs années jouissent de la protection des chefs des « régions militaires » du Polisario, implantés çà et là dans le vaste désert.