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Les combats opposent des milices tripolitaines à un groupe armé venu de Tarhouna (à 60 km au sud-est de Tripoli) et appelé la "7e brigade". Ces affrontements ont fait au moins 16 morts et 65 blessés, selon un bilan du ministère de la Santé arrêté samedi soir.
L'accord de cessez-le-feu a été conclu grâce à une médiation de dignitaires de la ville de Bani Walid, à 170 km au sud-est de Tripoli.
Lors d'une cérémonie dans la capitale, ces responsables ont précisé que les milices de la Force de protection de Tripoli et la "7e brigade" avaient accepté les termes de l'accord, signé par des responsables des villes de Tarhouna et Tripoli.
Le texte stipule notamment l'arrêt "définitif" des combats, le retrait de la banlieue sud des forces des deux camps vers leurs villes respectives, ainsi que l'échange de prisonniers et de dépouilles de combattants tués dans les affrontements.
Il prévoit aussi la formation de plusieurs comités pour s'assurer de l'application des termes de l'accord.
Le chef de la mission de l'ONU en Libye (Manul) Ghassan Salamé a souhaité "le succès et l'application sincère de l'accord", en téléphonant à un chef de tribu de Bani Walid qui a mené la médiation, selon le compte Twitter de la mission.
Il avait espéré vendredi dernier pouvoir convoquer prochainement une Conférence nationale en Libye visant à mettre un terme à la transition et tracer le chemin vers des élections présidentielle et législatives.
"Au cours de l'année dernière, nous avons eu des demandes croissantes pour faciliter la tenue d'une Conférence nationale. Nous essaierons de la convoquer dans les semaines à venir", a-t-il dit lors d'une liaison vidéo avec le Conseil de sécurité.
"A travers le pays, les Libyens, femmes et hommes, se réuniront en un lieu pour décider comment la nation mettra un terme à la transition" en cours depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, a-t-il ajouté.
Ce processus inclura la possibilité d'un référendum sur un projet de Constitution, a rappelé l'émissaire onusien.
Un accord de cessez-le-feu entre les deux camps rivaux avait déjà été conclu en septembre sous l'égide de l'ONU, après des affrontements qui avaient fait au moins 117 morts et plus de 400 blessés entre fin août et début septembre.
Les milices rivales s'adonnent à une lutte d'influence pour dominer la capitale et contrôler les institutions et les richesses du pays, plongé dans le chaos depuis la chute de régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
Sur le plan politique, la Libye est divisée entre le Gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale et basé dans la capitale Tripoli, et un cabinet parallèle basé dans l'est du pays et appuyé par l'Armée nationale libyenne (ANL) autoproclamée par le puissant maréchal Khalifa Haftar.
Des mouvements jihadistes, tels qu'Al-Qaïda et l'organisation Etat islamique (EI), avaient profité de cette profonde instabilité pour s'implanter en Libye, en particulier à Syrte dans le nord du pays, avant d'en être chassé en 2016 par des forces loyales au GNA.