“Abraybone”, le roi du rock du désert est toujours en vie

On l’a donné pour mort, il y a quelques jours. L’information a vite fait le tour des réseaux sociaux. Les fans du célèbre groupe touareg Tinariwen ont commencé à se rappeler les beaux jours de Brahim Hag Alhabib. Chansons, poèmes, positions politiques en faveur d’un Mali libre, pluriel et démocratique sont collés à ses photos d’homme rebelle. Il est clair que Brahim Hag est l’âme du groupe et son catalyseur.
Ce n’était que rumeur, répondait le modérateur de sa page officielle sur Facebook. « Il va bien, mais il est malade. Il est à Tessalit, son village natal; il va bientôt être évacué vers Bamako », lit-on sur la page du roi du rock du désert, en réponse à tous ceux et celles qui demandaient après lui. Le fondateur des Tinarewen est toujours sous surveillance médicale à Bamako, annonce-t-on de même source.  Né vers 1960 dans l'Adrar des Iforas, dans la région du village de Tessalit, Ibrahim Hag s’est distingué parmi ses compères par sa passion pour la musique. Il joua au début de la flûte, en conduisant son cheptel au pâturage. Puis, il fabriqua sa première guitare avec un bidon. En Algérie, où il est allé avec sa grand-mère, il exercera différents métiers pour survivre : couturier, menuisier, maçon. Mais, la rage pour la musique est restée vivace. Il s’initia au sein des groupes locaux, avant de créer, au début des années 80, le groupe qui allait révolutionner la musique touareg: Tinariwen. Depuis, le groupe chante la paix, la dignité, l’amour et les lendemains meilleurs…