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M. Tazi, qui donnait vendredi une conférence de presse en marge du Festival Sebou, qui s’est achevé dernièrement à Kénitra, a estimé nécessaire de promouvoir une culture cinématographique chez le public marocain. Les ciné-clubs qui, dans le passé, jouaient ce rôle, ont aujourd’hui presque disparu ainsi qu’un grand nombre de salles de cinéma, ce qui ne favorise pas le développement d’une industrie de cinéma.
Interrogé si le cinéma marocain doit compter sur les subventions de l’Etat ou chercher son propre financement, M. Tazi a estimé que le soutien de l’Etat est nécessaire à l’image, a-t-il dit, de ce qui se passe dans plusieurs pays, notamment en France. Pour lui, le soutien de l’Etat ne signifie nullement une perte de la marge de liberté des professionnels du cinéma.
Il a donné comme exemple son cas, affirmant n’avoir jamais reçu une quelconque directive au cours de son parcours professionnel.
Répondant à certaines craintes sur le manque de relève et la perte d’identité du cinéma marocain, Abderrahmane Tazi a reproché aux écoles marocaines de formation aux métiers du cinéma d’employer essentiellement des étrangers. Il a affirmé que lui-même aurait pu transmettre sa longue expérience du cinéma marocain, mais n’a jamais été sollicité jusqu’à présent. Les discussions se sont un peu plus attardées sur la différence entre les téléfilms et les films de cinéma. A ce sujet, M.Tazi a indiqué qu’au niveau technique il n’y a pas de différence. Toutefois, a-t-il expliqué, les films de cinéma permettent beaucoup plus de liberté que les téléfilms.
Le réalisateur du long-métrage “A la recherche du mari de ma femme” s’est en outre montré très critique envers certains critiques de cinéma, auxquels il reproche de méconnaître les règles professionnelles et de se permettre des jugements qui ont des conséquences graves.