de Casablanca organise le jeudi 2 Juillet 2009 une exposition des
travaux des lauréats «2008-2009»
au hall de l’institut Français de Casablanca. Une occasion idoine pour apprécier les recherches
approfondie d’une panoplie de futurs artistes qui ont mis en exergue leurs connaissances acquises dans les domaines disciplinaires suivants : arts graphiques, arts plastiques, design d’objet et architecture
d’intérieur. Entretien.
Libé : dans quel cadre s’inscrit cette exposition d’ordre pédagogique initiée en partenariat avec l’Institut Français de Casablanca ?
Fidèle à ses traditions culturelles, L’Ecole Supérieure des Beaux Arts de Casablanca n’a cessé d’activer sa participation à des événements artistiques et à des projets d’innovation, en alimentant et articulant la réflexion sur l’art par rapport à son contexte urbain… A ce titre, je voudrais bien saluer Patrice Armengau, directeur de l’Institut Français de Casablanca d’avoir réservé un espace privilégié aux œuvres des lauréats de cette année, en contribuant à leur encouragement et à leur intégration dans la vie artistique.
Cette exposition se veut une porte ouverte pour faire connaître les œuvres artistiques des lauréats, toutes disciplines confondues, à savoir les arts plastiques, le design d’intérieur, design graphique et le design d’objet, dont le souci est d’améliorer davantage la qualité de la recherche plastique en bonne et due forme.
On a opté également pour des cycles des conférences et des débats, tout en invitant des artistes créateurs et des théoriciens de l’art émérites. Nous voulons faire de L’Ecole Supérieure des Beaux Arts de Casablanca un laboratoire artistique capitalisant sur les travaux des lauréats qui témoignent d’un grand degré de recherche et de créativité.
Cette année, on a pris part à plusieurs activité, à savoir l’hommage rendu à l’artiste peintre Abdellah Hariri, installations au siége du Consulat Français de Casablanca, visite d’une délégation hollandaise, illustration du livre : « les secrets perdus », sixième journée de la schizophrénie, installation en partenariat avec l’Université Japonaise des Beaux Arts aux anciens abattoirs, concours « Prix Pré Vinci pour l’art contemporain » ( 1er prix, 2 prix et 3prix), Passerelle II, Table ronde sur le détournement et la lisière, exposition de la photographie et d’action painting, exposition des travaux des étudiant lors de l’ouverture de l’Aéroport, activités artistiques au club WAK , concours international de meilleure maquette de nouveau théâtre à Casablanca, concours de design d’objet initié par Art Com ( 1er prix et 2 prix) , Festival Art Vidéo, Festival International du Film de l’Etudiant(prix de film d’animation), Festival de la Bande Dessinée…etc.
Comment se présente l’Ecole des Beaux-Arts de Casablanca par rapport à son parcours historique ?
Ancienne résidence du chef des Services Municipaux de la Ville dont l’architecte est Pierre Bousquet (1885-1954), cette école fut née en septembre 1950 à la veille de l’indépendance par un groupe de français désireux de mettre en place un espace pédagogique pour les jeunes dotés d’une sensibilité artistique difficile à développer en l’absence d’un vrai encadrement. C’est ainsi que la résidence du premier gouverneur de l’époque en 1956 fut cédée par ce dernier afin d’abriter les locaux de la nouvelle école dirigée de 1960 à 1962 par Maurice Arama. La maison est alors aménagée en ateliers d’art, et pendant douze ans, elle recevra de jeunes talents marocains et français qui suivant un programme enseigné par un corps français suivant le modèle académique. En 1962 au lendemain de l’indépendance Farid Belkahia rejoint le poste de direction de l’école. Après le passage d’un nombre potentiel de directeurs, l’école changera de nom pour devenir «Ecole Supérieure des Beaux-Arts. Grâce à la nouvelle politique menée par le maire de la ville Mohammed Sajid, les locaux de l’école disposent d’une salle d’exposition, d’une façade vitraux, d’une salle de bandes dessinées, d’une salle d’infographie et d’une salle de conférence. Le Conseil de la Ville a décidé d’ajouter de nouvelles classes pour augmenter la capacité d’accueil, sachant bien qu’on a reçu plus de 750 candidatures au titre de la nouvelle année académique et nous sommes dans l’obligation de retenir au maximum 35 inscrits.
Vous êtes à la fois professeur et directeur de cette école, quelles sont les grandes lignes du cursus de formation ?
L’étudiant choisit entre 3 départements (art plastique, art graphique, architecture d’intérieur et design d’objet). Il sera jugé sur la présentation de ses travaux et sur sa motivation et champ d’intérêt. Les trois années conduisent à l’affirmation d’une personnalité artistique qui doit faire preuve d’une maîtrise pratique et théorique croissante au cours du cursus. La 4ème année est la finalisation du projet personnel. Il est à souligner que l’Ecole prépare actuellement une convention de partenariat et de collaboration avec la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Ben M’Sik qui consiste à permettre aux lauréats de poursuivre leurs études supérieures dans le cadre de Master : les cours pratiques seront dispensés à notre Ecole et les séances théoriques seront données à ladite Faculté.
Par rapport à l’état d’avancement de notre cursus d’études, j’aimerai bien signaler que les professeurs de l’école ne ménagent aucun effort pour valoriser et étayer le processus de la formation par compétence. Par ailleurs, les diplômes octroyés à nos étudiants jouissent d’une reconnaissance mondiale. C’est une grande fierté pour notre pays et nous sommes très heureux de voir les lauréats intégrer les entreprises et les grandes institutions professionnelles.
Un mot sur l’exposition des travaux des lauréats « 2008-2009 »?
Les lauréats ont essayé de se frayer un chemin loin des sentiers battus. Leur originalité se manifeste avec un exercice quotidien de leurs champs de création et à travers des techniques d’application qui mêlent conception et mise en oeuvre. Leur souci est de mettre en avant leur potentiel en termes de recherches et de créativité. Ainsi, l’exposition de fin d’études va permettre de mobiliser des ressources créatives d’une exceptionnelle qualité, du point de vue des lauréats comme de celui des encadrants, qui ont observé l’éclosion de futurs professionnels de l’art contemporain avec la satisfaction de voir leur création exposée au hall de l’institut Français de Casablanca .