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«Couleurs flamboyantes» ; grande fête artistique, met à l’honneur la peinture marocaine dans toute «sa splendeur», sa «richesse» et sa «diversité». Abderahmane Ouardane revient aux sources dans cette exposition en dévoilant la femme d’Imilchil d’antan, celle avec qui il avait commencé sa carrière de peintre, mais cette fois avec de nouvelles formes.
Lui, le grand passionné de la femme d’Imilchil, entame le sujet de la femme avec beaucoup d’aisance dans son œuvre. Après avoir commencé ses œuvres par la femme, il s’est intéressé à la fin des années 2000 au champ de l’abstraction avec une attirance très marquée pour le signe, le symbole et l’allégorie. Il recourt alors à des ingrédients naturels tels que le charbon écrasé, le brou de noix ou le safran. Par ailleurs, il dit trouver dans son entourage une source d’inspiration. Cela peut être «une canette de boisson», «l’écorce d’un arbre», ou une «calligraphie indienne ou arabe». Il a appris à se libérer des repères et essaie toujours de mettre en scène des objets du quotidien en les détournant de leur sens habituel. Ainsi, l’important pour lui, c’est de sortir les choses de leur contexte et de leur donner un sens nouveau comme il l’a déclaré dans un entretien accordé à un confrère.
Après avoir fait ses études au sein des ateliers artistiques de Thur-Paris , il s’est consacré pendant près d’une vingtaine d’années à peindre la femme dans tous ses états. Au fil des années, il s’est passionné pour la femme d’Imilchil, ce qui lui a valu le titre de «Ouardane, peintre de la femme».
Il se dit vouloir montrer à travers son œuvre comment les artistes cherchent des «significations élevées» dans un espace et une ère marqués par «l’égarement», par «le matérialisme» et par «la détresse». Mais également qu’ «il existe, derrière les sentiments des hommes et des femmes, derrière toutes les pensées qu’on peut avoir, et derrière tous les efforts pour comprendre le monde, toujours la dualité» a-t-il encore précisé lors de l’entretien susmentionné.
Ouardane, artiste engagé, milite aussi pour la démocratisation de l’art en vulgarisant les arts plastiques sous toutes leurs formes. Il expose ainsi ses travaux dans l’espace urbain.
C’est donc une redécouverte de la femme d’Imilchil qui est proposée aux Casablancais à travers «Couleurs flamboyantes». «L’approche est certes différente, elle est relevée par une technique aguerrie par l’expérience et l’intense pratique. Mais le sentiment pour ces femmes se déploie avec une nouvelle force et invite à un partage d’émotion encore plus engagé» n’a pas manqué de souligner Abderrahmane Ouardane.