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Il n’est pas le seul dans ce cas et il ne le sera jamais. Mais c’est l’approche, disons l’implication totale qui diffère, car à voir les œuvres de Latrach, on ne peut imaginer un seul moment qu’il s’adonne à une autre activité, tellement sa peinture est consistante, savante et bien exécutée telle une opération compliquée bien menée.
Aussi, avec lui, on constate le retour triomphal du pastel au milieu d’un brouhaha de peinture basée sur une figuration qui n’est pas toujours innocente. Et c’est là un paradoxe à relever car autant les peintres dits professionnels se perdent par moments dans les thèmes et les techniques, autant Latrach qui n’est pas un peintre professionnel est serein et flirte, à la limite, avec la peinture.
Seulement, Latrach sait traiter avec l’art parce qu’il le respecte et de ce fait, il ne déraille jamais, lui qui tient la corde des deux bouts avec une équidistance digne d’un équilibriste. C’est, entre autres, pour cette raison que ses œuvres sont demandées et sollicitées et que sa carrière artistique est reconnue et admirée.
Membre de l’Association marocaine des arts contemporains, de l’Association des pastellistes de France et de l’Association des artistes sans frontières, il a glané des prix prestigieux à l’image du Grand Prix international d’arts plastiques de Nice 2003, du prix à l’exposition internationale du printemps des arts visuels à Salé et de la Médaille d’argent au Salon international des arts plastiques de Perpignan en 2005. Latrach qui figure dans le dictionnaire des artistes modernes et contemporains est très coté dans les grandes galeries comme dans les ventes aux enchères. Ses expositions, plus fréquentes en Europe qu’au Maroc, laissent toujours une bonne impression et suscitent aussi beaucoup d’interrogations. On ne sait en effet, pourquoi l’essentiel des œuvres de cet artiste est axé sur des personnages noirs comme s’il était issu d’Afrique subsaharienne. De même, certains se demandent pourquoi cette focalisation sur le pastel. A cela il a une réponse en disant que « depuis le début de ma carrière artistique, mon choix s’est porté sur le pastel comme procédé d’expression, pour la simple raison que j’aime peindre et dessiner en même temps, et c’est la seule technique qui conjugue à la perfection l’émotion immédiate du trait et la sensualité de la grande peinture dont, par ailleurs, elle offre les mêmes possibilités esthétiques. Cette technique, explique-t-il encore, permet de traiter des thèmes aussi variés que le portrait, les paysages, natures mortes ».
« Pastel et orientalisme », c’est le contenu de la prochaine exposition d’Abderrahmane Latrach qui se déroulera du 10 décembre 2009 au 2 janvier 2010 à la galerie Venise Cadre.