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Feu Abdellah El Bidaoui, soutient-il, était l’un des derniers représentants et un des meilleurs interprètes de la Aïta Marsaouia ou Statia à la manière des grands noms de ce genre musical.
“Peu de chanteurs populaires peuvent, en effet, égaler le talent et la manière de respecter le corpus de la Aïta dans sa dimension poétique et sur le plan de la mélodie et de la percussion”, souligne l’ancien président de l’UEM, auteur d’un livre de référence qui retrace l’histoire et les spécificités de ce genre musical depuis le 11ème siècle à nos jours “La Aïta : De la poésie orale et la musique traditionnelle au Maroc”. (Ed Toubkal-2007).
“Après la disparition dernièrement de Cheikha Hajja Hamounia et Fatna Bent Houcine, la scène artistique nationale perd aujourd’hui l’une des voix les plus puissantes et les plus mélodieuses de la chanson populaire”, a-t-il dit, soulignant la virtuosité du disparu dans l’interprétation des grands classiques du répertoire de la Aïta Marsaouia comme “Al Hadaouiat”, “Rkoub Al Khayl” et la célébrissime “Kharboucha menana”. Le chanteur populaire Hajib évoque avec amertume la disparition tragique de feu Abdellah El Bidaoui pour qui il voue une grande admiration.
“Nous avons interprété en duo une chanson populaire intitulée “Jnab Settat” et il m’a offert à la fin du spectacle sa bague en guise de témoignage de son amitié pour moi et pour mon interprétation”, raconte-t-il.
Le défunt restera toujours dans la mémoire des amateurs de ce genre musical comme le confirme Hassan Nejmi, soulignant que la beauté de la Aïta Marsaouia, un art qui prend ses origines dans la Chaouia-Ouardigha et qui, contrairement à la Aïta Abdia, se caractérise par sa légèreté, sa gaieté et des paroles succinctes et très courantes dans le langage urbain.
Abdellah El Bidaoui nous a quittés dimanche dernier, sur son lit dans son domicile à Mohammedia. Il est décédé dans des circonstances non encore élucidées, après avoir animé une soirée à Casablanca.
Une enquête a été ouverte pour élucider les circonstances de cette mort.
Né en 1949 à Casablanca, feu Abdellah El Bidaoui a laissé derrière lui neuf enfants et un important répertoire.