-
Les bidasses d'Alger accouchent d'une ânerie de trop: Le visa pour tout Marocain désireux de se gargariser de "l'Eldorado" algérien
-
Partenariat Maroc-ONUCT. Un engagement continu pour la sécurité et la stabilité en Afrique
-
Le PM palestinien salue les efforts soutenus de Sa Majesté le Roi en faveur de la cause palestinienne
-
Mise en avant à New York de la vision de SM le Roi pour le développement de la coopération Sud-Sud
-
Le CSEFRS publie son rapport annuel au titre de l'année 2023
Le dirigeant ittihadi a mis à nu les allégations du ministre pjdiste lors d’une conférence tenue mardi dernier au forum de la MAP prétendant que les avocats s’opposaient à la réforme.
«Quand on accuse les avocats de s’opposer à la réforme, cela veut dire, a expliqué Me Tabih, qu’ils soutiennent la corruption ». « C’est extrêmement grave qu’un ministre ose avancer de telles accusations», a-t-il tancé. Ce comportement irresponsable du ministre a attisé, selon lui, les tensions non seulement avec le corps des avocats, mais avec tous les corps de métiers de la justice (greffiers, adouls, notaires…). « C’est une première dans l’histoire de ce département depuis Moulay Larbi Alaoui jusqu’à Mohamed Naciri en passant par Mohamed Bouzoubaâ et Abdelouahed Radi », a-t-il précisé.
Abdelkébir Tabih ne s’est pas seulement contenté de condamner les propos de Ramid, mais a exigé qu’il présente publiquement des excuses aux avocats pour ses déclarations humiliantes.« A quelle réforme s’opposent les avocats ? », s’est interrogé Abdelkébir Tabih dans une déclaration à Libé. La réforme, comme il l’avait souligné lors de l’émission en question, et en présence du ministre lui-même, ce n’est pas seulement des discours, mais des lois. « Jusqu’à présent on n’a rien vu de concret, le gouvernement et le ministère se contentent uniquement de faire de la rhétorique », a-t-il martelé.
Pour Tabih, le conflit entre le ministre et l’Association des barreaux du Maroc n’est ni un conflit personnel entre Ramid et le président de cette association, Hassan Wahbi, ni un conflit à caractère politique, comme le prétendent ceux qui veulent semer la zizanie et l’amalgame. Il concerne l’avenir de la profession d’avocat. « Si le ministre avait présenté des lois relatives à la réforme de la profession, la couverture médicale, l’impôt, la situation des jeunes avocats… les avocats eux-mêmes auraient appuyé ces initiatives. Mais rien de cela ne s’est produit », a-t-il dit.
Abdelkébir Tabih a, par ailleurs, fustigé la volonté du ministère de la Justice et des Libertés de mettre sous tutelle les avocats via le décret de l’assistance judiciaire, et ce, pour compenser sa perte de contrôle sur le corps des magistrats.
Pour sa part, le Syndicat démocratique de la justice (SDJ affilié à la FDT) a vivement critiqué les propos de Mustapha Ramid tenus lors du forum de la MAP surtout lorsqu’il avait commenté un jugement du tribunal administratif de Rabat annulant sa décision de procéder à des ponctions sur le salaire d’un fonctionnaire gréviste.
Ce commentaire est, selon le SDJ, une manière détournée d’influer sur le cours de la justice d’autant plus que le jugement n’est pas définitif.
« Le bureau national de notre syndicat déplore les propos du ministre de la Justice et les considère comme une ingérence inacceptable dans le cours de la justice et une position délibérée d’orienter les décisions de la Cour d’appel. C’est pour cette raison qu’il considère que l’annulation du jugement de première instance va de soi».