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Abdelkader Amara, fataliste ou alarmiste ?Le gouvernement se bat contre des moulins à vent en parlant de menace nucléaireHassan Bentaleb
Jeudi 10 Avril 2014
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Le Maroc fera-t-il l’objet d’une menace terroriste nucléaire ? « Oui », à en croire Abdelkader Amara, ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement. Selon lui, le Royaume prend au sérieux le terrorisme nucléaire et il n’est pas à l’abri d’une éventuelle attaque terroriste d’un genre nouveau et dangereux. Un projet de loi sur la sécurité nucléaire et radiologique visant le renforcement des contrôles mais aussi la prévention contre une éventuelle attaque de ce genre sera prochainement adopté. Le nouveau dispositif législatif aura pour objectif de définir les mesures visant à empêcher et à détecter un vol, un sabotage, un accès non autorisé, un transfert illégal ou d’autres actes malveillants mettant en jeu des matières nucléaires et autres matières radioactives ou les installations associées, et à intervenir en pareil cas. Il sera également question de mettre en place des mesures destinées à empêcher un accès non autorisé ou des dommages aux sources radioactives, ainsi que la perte, le vol et la cession non autorisée de ces sources. Faut-il prendre au sérieux les propos d’Abdelkader Amara? Pour les experts internationaux, le terrorisme nucléaire sous sa forme dure (explosion d’une tête nucléaire) ne représente qu’un risque infime. Il constitue un risque mais pas une menace avérée, réelle ou immédiate. A preuve, aucun attentat terroriste de ce genre n’a été détecté à ce jour et aucune alerte sur une menace nucléaire n’a été donnée. Pour ces experts, la capacité d’un groupe terroriste à mettre en œuvre une arme nucléaire s’avère une tâche ardue voire improbable. D’après le colonel Jean-Luc Lefebvre de l‘Institut de recherches stratégiques de l’Ecole militaire française (IRSEM), cette mission exige l’existence d’« une organisation terroriste puissante et structurée, disposant d’ingénieurs de haut niveau et de matière fissile de qualité «militaire» et en quantités suffisantes pour réaliser une bombe à fission rudimentaire». Ces organisations terroristes auraient par ailleurs besoin de la complicité et du soutien d’une puissance nucléaire. En effet, toutes les ogives nucléaires en service sont soumises à un contrôle strict de ces puissances y compris de la part du Pakistan et de la Corée du Nord. De même que pour la matière fissile de qualité militaire. Elle est protégée tout autant que les armes elles-mêmes, et ce dans tous les pays disposant d’un programme nucléaire militaire. Les spécialistes sont majoritaires à considérer que la menace est ailleurs. Il s’agit de bombes dites « sales» ou radiologiques, qui disperseraient des produits radioactifs grâce à un explosif classique. Une technique considérablement plus simple à utiliser que celle nécessaire pour initier une explosion nucléaire. Pourtant, les experts s’opposent quant à l’évaluation de la menace. En effet, les opinions divergent aussi bien sur la probabilité d’un tel attentat que sur ses incidences. Car si les services secrets britanniques et américains évoquent la menace imminente d’une «bombe sale», d’autres experts considèrent, quant à eux, que l’utilisation d’une telle bombe ne suscite pas l’intérêt des terroristes du fait qu’elle ne causerait guère plus de dommages qu’un explosif conventionnel alors que sa préparation et sa réalisation sont beaucoup plus complexes. Ainsi, dans la logique d’un terroriste, un attentat réalisé avec une «bombe sale» n’en vaudrait pas la peine, ce qui rend la perspective d’un tel événement peu probable dans un avenir proche, ont conclu Emmanuel Egger et Kurt Münger du laboratoire SPIEZ, un institut suisse spécialisé en matière de menaces atomiques, biologiques et chimiques.
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