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C’est le cas de Mohamed Joudar, vice-président du Conseil de la ville qui nous a affirmé que plusieurs réunions ont été tenues avec les responsables de M’dina bus, la plus importante des sociétés de transport urbain à Casablanca, pour réorganiser d’une manière plus pertinente une partie du réseau d’autobus, et créer de nouvelles dessertes. Le but est de réutiliser les anciennes lignes pour renforcer des dessertes ou en créer de nouvelles. Même son de cloche du côté de Mustapha El Haya, un autre vice-président dudit Conseil qui nous a déclaré : « La refonte de la carte des bus casablancais est une nécessité notamment pour les lignes qui sont mitoyennes de celles du tramway. Notre objectif est de rationaliser le réseau, éviter les double emplois et desservir de nouveaux quartiers ». Et pour y arriver, des discussions ont été engagées, selon lui, avec la société délégataire. Des propos qui sont confirmés par certaines sources de Casa Transport, la société chargée de la gestion du transport en commun du Grand Casablanca, qui nous a affirmé que ces discussions ont été effectivement engagées depuis des mois mais qu’elles enregistrent un retard important qui aura sans doute des conséquences fâcheuses sur l’exploitation du tramway.
Un constat partagé par les deux édiles de la ville qui sont d’accord sur le fait qu’aucune étude sur l’évolution précise du réseau bus n’est achevée à ce jour et que cette question a trop traîné. « Je peux vous assurer que personne ne sait, à une journée du lancement de la 1ère ligne du tramway, quelles sont les lignes de bus qui vont voir leurs trajets modifiés et celles qui seront totalement supprimées », nous a confié un élu de la ville.
Une situation qui n’arrange en rien les Casablancais notamment les chauffeurs de taxis qui semblent inquiets. « Jusqu’à aujourd’hui, on ne sait pas quelles sont les lignes qui vont continuer à être exploitées, celles qui vont changer d’itinéraire ; celles qui vont fusionner et quelles sont les itinéraires qui vont disparaître», nous a indiqué Mustapha Choune, secrétaire général du Syndicat marocain des professionnels du transport (SMPT). Ces derniers voient dans l’absence de refonte de la carte du réseau de bus une menace pour leur gagne-pain. « La mise en place des minibus assurant la correspondance avec le tramway avec le même ticket risque de porter préjudice à notre profession. Le pire, c’est qu’on ne sait pas où ces correspondances vont opérer », nous a souligné notre source. Selon elle, c’est le sort de 15.000 taxis et plus de 40.000 familles qui sont en jeu. Un risque qui prend des proportions graves notamment avec l’indifférence des responsables casablancais qui, ajoute notre source, ne semblent pas donner suite aux plaintes des chauffeurs de taxis. « On a frappé à toutes les portes pour avoir une idée claire sur la nouvelle carte mais personne n’a jugé bon de nous répondre malgré les demandes récurrentes adressées au Conseil de la ville et à la Wilaya », nous a-t-elle confié.
Pour le secrétaire général du SMPT, le retard enregistré dans l’élaboration de la nouvelle carte traduit le manque de vision et le flou qui entoure la politique du transport chez les responsables de la ville. « Il est inadmissible que le Conseil de la ville nous traite de la sorte alors qu’on paie près de deux milliards de centimes d’impôts chaque année à la ville », nous a-t-il lancé. Notre homme va plus loin. Il nous a affirmé que les chauffeurs de taxis ne resteront pas les bras croisés mais qu’ils comptent mener un combat identique à celui qu’ils ont engagé lors de la promulgation du Code de la route et qui avait été ponctué par une série de grèves ayant paralysé le pays. « On est prêt à tout car c’est de notre gagne-pain qu’il s’agit », a-t-il conclu.