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Dans le cadre de ce déplacement, Mme Clinton, qui venait d’Irak et du Koweït, a rencontré le président libanais Michel Sleimane. Elle s’est aussi rendue sur la tombe de l’ex-Premier ministre Rafic Hariri, assassiné début 2005 dans un attentat pour lequel la Syrie est suspectée mais nie toute implication.
Abordant la question des législatives du 7 juin, la secrétaire d’Etat a évoqué le souhait américain d’un scrutin transparent et sans ingérence.
“Le peuple libanais doit être en mesure de choisir librement ses représentants, à l’abri des violences, de l’intimidation et de l’influence extérieure”, a-t-elle dit dans un communiqué distribué aux journalistes voyageant avec elle.
“Nous nous joignons à la communauté internationale pour appuyer les efforts du gouvernement libanais afin de réaliser cet objectif, a-t-elle poursuivi. Au-delà des élections, nous continuerons à soutenir les voies modérées au Liban et les institutions que l’Etat libanais est en train de mettre en place.”
Il s’agit du premier scrutin à être organisé au Liban depuis les violences de mai 2008, les plus graves depuis la fin de la guerre civile en 1990.
Un succès du Hezbollah n’est pas exclu. Cette formation figure sur la liste des organisations terroristes des Etats-Unis depuis 1997, et la nouvelle administration de Barack Obama a affirmé qu’elle ne parlerait au Hezbollah, soutenu par la Syrie et l’Iran, que lorsqu’il aura reconnu Israël et renoncé à la violence.
Le mouvement chiite avait notamment été l’acteur du conflit avec Israël qui avait fait plus de 1.200 morts au Liban durant l’été 2006. Côté israélien, le bilan a été de 160 morts, en majorité des militaires.
Le mois dernier, la Grande-Bretagne a confirmé avoir autorisé des contacts à niveau subalterne avec le Hezbollah. Le département d’Etat avait rétorqué que Washington n’y était pas prêt.
Mais, selon le Hezbollah, la position américaine est amenée à évoluer.
Dans une interview à l’AFP réalisée mi-avril, le numéro deux du “parti de Dieu”, cheikh Naïm Kassem, a estimé que les pays occidentaux ne pouvaient plus ignorer le Hezbollah.
“Les pays occidentaux se bousculent pour nous parler et le feront davantage dans l’avenir, avait-il dit. L’un des ambassadeurs européens nous a informés que les Américains traiteraient avec n’importe quel gouvernement, même s’ils souhaitent la victoire” de la majorité anti-syrienne.
La nouvelle administration américaine a déjà décidé de lancer un dialogue avec la Syrie, ancienne puissance de tutelle au Liban avec laquelle les relations sont tendues depuis des années.
Devant la presse, à l’issue de son entretien avec le président Sleimane, Hillary Clinton a tenu à “rassurer tous les citoyens libanais”. “Les Etats-Unis ne feront jamais d’arrangement avec la Syrie qui trahira le Liban ou le peuple libanais”, a-t-elle dit.
Mme Clinton s’est aussi félicité de l’échange d’ambassadeurs entre Beyrouth et Damas, pour la première fois depuis leur indépendance il y a plus de 60 ans.
Sur le plan bilatéral, l’ambassade américaine à Beyrouth a annoncé mi-avril que les Etats-Unis allaient faire don de 12 drones de type Raven à l’armée libanaise, dans le cadre de leur programme d’assistance militaire.
Les Etats-Unis ont fourni une aide militaire de l’ordre de 410 millions de dollars à l’armée libanaise depuis 2006.