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A la veille du championnat du foot féminin : Le statut du joueur menace les clubs

Lundi 27 Septembre 2010

Avec l'entrée en vigueur cette saison du statut du joueur qui s'inscrit dans le cadre de la restructuration du football annoncé par la fédé pour instaurer le professionnalisme d'ici 2012, les clubs féminins s'inquiètent puisque la plupart d'eux ne sont pas prêts et n'ont aucunement les moyens pour respecter cette loi imposée à tous les clubs de football. La première grande difficulté sera certainement d'ordre financier. La plupart des équipes  évoluant  dans le concours féminin n'ont pas les moyens de se conformer aux exigences de la loi concernant les salaires, les primes et les contrats en bonne et due forme. Imaginez que le smig d'un footballeur ou footballeuse, selon le nouveau statut soit de 2500 dh! Les gestionnaires de ce secteur savent que cette somme est souvent la totalité d'une prime d'un groupe vainqueur. Comment alors se permettre des joueuses à ce prix? Le budget moyen annuel d'un club féminin ne dépasse pas les 60 mille dirhams. Un exemple, entre autres, qui constituera une entrave pour la plupart des clubs évoluant actuellement en première division. Et selon le statut, les clubs devaient s'engager devant la fédé à ce sujet à partir du 1er juillet. Ce que la plupart des clubs n'ont pas encore fait. Certes le montant reste minime, mais il n'est pas à la portée des équipes et associations féminines aux moyens très limités. D'autres obligations et dispositions  sont prévues par la loi que seuls les grands clubs pourront respecter. Ce qui risque de voir disparaître beaucoup de clubs et associations féminines de football. Avec l'application de cette loi, de nombreuses joueuses se trouveraient libres de tout engagement avec leur club d'origine et beaucoup préféreront aller vers des clubs riches. Le problème se posera également au niveau des engagements avec les entraîneurs. La commission centrale chargée de cette catégorie à la Fédération de football observe un mutisme total jusqu'à présent. Mais de sources fédérales, des improvisations sont encore une fois en train d'être concoctées dans les coulisses de la fameuse commission aux célèbres bourdes. Si l'on veut appliquer ledit statut, il faut, comme on l'a répété à maintes reprises, donner les moyens aux clubs pour s'épanouir et s'engager dans ce processus de restructuration. A travers des subventions, de meilleures motivations, le sponsoring et le parrainage, mais surtout en mettant en place les compétences qu'il faut pour la réussite de ce projet au niveau de cette catégorie.

KAMAL MOUNTASSIR

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