Par ailleurs, l’ossature de l’équipe nationale féminine qui a été battue lors des dernières éliminatoires contre l’Algérie sera par la force des choses reconduite pour affronter le Sénégal. Lors de ce même tour l'Algérie affrontera l'Egypte. La Tunisie, la Guinée Equatoriale, le Cameroun, le Nigeria et le Ghana sont tous exempts du tour préliminaire. La Tunisie rencontrera le vainqueur de la rencontre Algérie-Egypte. Avec cette improvisation et cette gestion laissant à désirer, il faut s’attendre à une sortie modeste des lionnes qui n’iront pas au meilleur des cas au-delà du premier tour. Les équipes qui ont longtemps formé l’effectif principal de l’équipe nationale se font vieilles faute de rajeunissement qui ne peut se réaliser avec des slogans creux et les discours des membres de la commission centrale demeurés éternels dans leur postes en montrant leurs limites.
Le championnat ne peut être productif et dans les conditions actuelles donner naissance à une formation nationale capable d’être compétitive à l’échelle régionale et continentale. Pour la simple raison que la plupart des clubs n’ont pas les moyens de se permettre le luxe d’avoir des catégories de jeunes footballeuses. De plus, la plupart des clubs qui dominent le concours féminin n’appartiennent pas aux clubs riches dits d’élite. La controverse, c’est que les clubs et associations qui ont une moyenne d’âge en dessous de vingt ans évoluent dans les championnats des ligues et sont généralement marginalisés, sous-équipés et sans ressources financières stables. Il en est de même pour la quasi-totalité des équipes participant au concours et passant la saison à lutter pour subvenir aux frais d’arbitrage et de déplacement.
La fameuse commission chargée d’émanciper ce secteur se refuse à verser aux clubs les modiques subventions en début de saison. Avec 40.000 DH chacune pour toute une saison, il sera très difficile à un club de couvrir uniquement les déplacements. La situation sera plus délicate pour les clubs du Centre avec seulement trente mille dirhams de subvention annuelle. Les équipes du Sud toucheront plus avec une prime de 50.000 DH mais lorsqu’on connaît les distances qui existent entre les différentes équipes, cela reste insignifiant.
De plus, la somme n’est jamais versée en début de saison. Bref, un concours qui manque de transparence et de visibilité aux niveaux financier, administratif et technique ce qui constitue un énième fiasco d’une commission qui a fait preuve d’une incompétence incontestable. Pour elle le foot féminin a toujours été considérée comme un sport pour la figuration. Un élément parfois folklorique pour animer la vitrine sportive vis-à-vis de l’étranger mais surtout pour justifier la subvention versée annuellement par la FIFA à la fédé pour émanciper le foot féminin. Même la direction technique conduite par Morlan n’a pas de conception ni de projet propre pour dégager une véritable équipe nationale. C’est dire que c’est totalement le dernier des soucis de l’équipe A2F. Et ce n’est certainement pas de cette manière que nos lionnes pourront rivaliser les équipes nationales africaines! Et dire que leur prochaine sortie sera effectuée un certain 8 Mars considéré comme journée internationale de la Femme!