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Lors de la conférence qui a santionné les travaux de la session du conseil de Bank Al Maghrib, Abdellatif Jouahri a souligné que la croissance sera de 5% en 2009, tirée par les résultats de la campagne agricole et dans une moindre mesure, par la demande interne. En revanche, le rythme de progression des secteurs non agricoles devrait ralentir au cours des prochains trimestres.
La soutenabilité du budget sera assurée sous l’effet essentiellement des recettes. Mieux encore, le budget peut gagner entre 1 et 2 points de marge de manoeuvre grâce à la baisse des prix des produits alimentaires et des carburants sur le marché mondial.
Sur un autre registre, l’impact de la crise en Europe sur le Maroc commence à se faire sentir, notamment au niveau de la sous-traitance, l’automobile, le textile, le tourisme, l’offshoring ainsi que les transferts des Marocains résidant à l’étranger. Pour ce qui est de la liquidité qui connaît un retournement de la situation depuis 2007 en passant d’une surliquidité à une sous-liquidité, l’intervention de Bank Al Maghrib sur le marché, par l’injection de 11 milliards de Dh à taux 0%, a permis au système bancaire national de fonctionner normalement. De ce fait, «le durcissement des conditions d’octroi de crédits aussi bien pour le compte des particuliers que des entreprises n’est pas justifié dans le contexte actuel en dépit de la crise financière, économique et sociale mondiale», a fait remarquer le wali de Bank Al Maghrib.
Toutefois, la réaction face à la crise n’est pas l’apanage seulement de la Banque Centrale, les mesures anti-crise et le plan de relance seront globalisés pour réaliser les objectifs escomptés.
Les avoirs extérieurs étaient également au menu des questions posées à M. Jouahri qui a noté la baisse enregistrée au début de l’année en cours des Marocains résidant à l’étranger et des recettes touristiques. Toutefois, il a fait savoir que cette baisse est également attribuable aux exportations et que le Maroc pèche au niveau de la compétitivité. Et de prévoir que les avoirs extérieurs se situeront à fin 2009 entre 6 et 7 mois d’importations.
En matière de solvabilité des banques marocaines, le wali de Bank Al Maghrib est convaincu que le coefficient de 12% en vigueur est conforme aux normes internationales.
Pour mesurer la maturité de l’autorité de contrôle monétaire marocain, il a été annoncé qu’une simulation du risque systémique aura lieu, le 1er avril prochain, avec l’appui de la Banque mondiale afin de mesurer la capacité de réaction des régulateurs qui sont la Banque centrale, le ministère des Finances, le CDVM, etc.
Par ailleurs, la prévision centrale de l’inflation et l’inflation sous-jacente pour les six prochains trimestres ont été actualisées à la baisse par rapport au Rapport sur la politique monétaire de décembre 2008. Cela résulte, d’après Bank Al Maghrib, de l’ampleur et du caractère prolongé de la contraction de l’activité économique mondiale et de ses répercussions sur la croissance domestique, ainsi que du ralentissement significatif des prix mondiaux des matières premières et de l’inflation au niveau des principaux partenaires du Maroc. L’inflation devrait en conséquence évoluer à un rythme durablement inférieur à 3% sur l’horizon de prévision, avec une prévision moyenne de l’ordre de 2,6%, et ce jusqu’au deuxième trimestre 2010. Pour sa part, la prévision de l’inflation sous-jacente indique qu’elle se situerait autour de 2% sur l’horizon de prévision.
o Les banques islamiques ne sont pas d’actualité
A propos de l’octroi des agréments pour la création de banques islamiques au Maroc, M. Jouahri a tenu à préciser que le Maroc a opté pour le choix des fenêtres alternatives. Toutefois, rien n’empêche, d’après lui, de permettre à ces banques d’opérer sur le marché marocain. « Si je dois accorder de tels agréments, ça sera par conviction et non par intérêt », a-t-il tranché. Et de rappeller que des demandes dans ce sens ont été adressées à la Banque Centrale, laquelle a jugé le nombre de demandes dépassant le volume du marché marocain. Ces demandes ont émané d’Abu Dhabi, de Qatar, de Bahrein, du Koweït et de la Libye en plus de la demande locale.