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A cause du renchérissement des cours mondiaux : Les prix de la farine et du pain risquent d’augmenter

Jeudi 9 Août 2012

A cause du renchérissement des cours mondiaux : Les prix de la farine et du pain risquent d’augmenter
Les Marocains doivent s’attendre, à court terme, à une hausse du prix de la farine et du pain. Causes : les mauvais résultats de la dernière campagne agricole, la grave sécheresse qui frappe le Midwest américain  et le renchérissement en juillet des cours mondiaux des céréales dans les principales Bourses internationales, et en particulier à la Bourse de Chicago.
La sécheresse historique qui sévit dans le Midwest américain a gonflé les prix de toutes les céréales de 40% en moyenne et ceux du blé de 50% depuis la mi-juin.
C’est donc dans un marché international incertain que le Maroc dont la production a enregistré une baisse de 35% par rapport à une année normale, s’est trouvé contraint de faire ses emplettes en important 59 millions de quintaux de céréales au cours de la campagne de commercialisation 2011-2012, qui s’est terminée à la fin du mois de mai dernier.
Afin d’éviter toute tension au niveau des prix de vente sur le marché local, l’ONICL a suspendu les droits d’importation sur le blé et l’orge à partir du 1er août jusqu’à fin décembre 2012.  Mais cette subvention indirecte a des limites. En cas de forte augmentation des cours mondiaux, elle risque de faire l’effet d’un cautère sur jambe de bois. Ce qui impliquera certainement une augmentation du prix de la farine.
Outre les contraintes imposées par le marché international, la tendance nationale va vers la libéralisation des prix et le gouvernement se dirige vers une réforme du système de compensation. C’est, du moins, ce que lui recommande le Conseil de la concurrence.
Dans une étude rendue publique il y a deux mois, le CC a mis  le doigt sur plusieurs dysfonctionnements dans le système de compensation qu’il recommande au gouvernement de corriger. A cet effet, il a proposé trois scénarios pour la correction de ces anomalies.
En ce qui concerne la farine, le CC a relevé, entre autres, que certains minotiers reçoivent  une subvention de l’ONICL et vendent la farine au prix du marché libre. Ce qui implique la nécessité de corriger cette anomalie.
La deuxième proposition des experts du CC consiste en une simple application de la loi 06.99 instaurant la liberté des prix. Sur ce point le Conseil ne cache pas que cette instauration affectera les prix de  la farine.
Le troisième choix, considéré comme le plus raisonnable par le président du Conseil de la concurrence, Abdelali Benamor, consiste en l’instauration d’un mécanisme de subvention directe en faveur des ménages défavorisés.  En clair, le CC estime qu’il est injuste que tout le monde achète la baguette de pain à 1,20 DH. Et qu’il vaudrait mieux passer à la subvention directe qui permettra à l’Etat d’économiser à peu près 18 de milliards de DH.
Pour faire passer la pilule, plusieurs informations ont été distillées par voie de presse dans l’objectif de dénoncer les travers de l’actuel système de compensation. Conçue au départ pour sauvegarder le pouvoir d’achat des plus démunis, ce dernier n’aurait profité qu’aux riches et aux industriels. En effet, 20% des ménages les plus aisés perçoivent 75% des subventions, tandis que les 20% les plus démunis ne bénéficient que de 1%. Par ailleurs, ce système de subventions profite aux entreprises qui détournent les produits subventionnés (farine, sucre, gaze butane) destinés à l’usage domestique vers un usage industriel. A titre d’exemple, les subventions profitent principalement aux industries grandes consommatrices de sucre et de matières grasses telle l’industrie agroalimentaire, notamment les limonadiers et les pâtissiers qui, au lieu d’utiliser les sucres liquides, continuent à acheter du sucre subventionné pour le dissoudre dans l’eau afin de l’utiliser dans leurs fabrications. Il faut savoir que sur les 4,5 milliards de DH de subventions pour le fioul en 2011, 1,5 milliard de DH va aux industriels du secteur privé et à l’Office chérifien des phosphates (OCP) et 3 milliards à l’Office national de l’électricité (ONE), toutes les deux des entreprises publiques largement bénéficiaires.
Certes, mais quelle que soit la décision concernant la réforme ou le démantèlement de l’actuelle Caisse de compensation, le prix de la farine et du pain est appelé à augmenter si les cours mondiaux demeurent aussi hauts.

MOHAMMED TALEB

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