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La manifestation de protestation a officiellement été initiée par la jeunesse istiqlalienne qui a une grosse actualité : 2ème Festival national des jeunes et des étudiants en plus de la tenue de deux congrès : l’Union générale des étudiants du Maroc (UGEM) et la Jeunesse scolaire et la Jeunesse travailleuse. Des jeunes en première ligne venus des principales régions du Maroc –ils sont à Rabat le temps d’un festival et de deux congrès de structures du parti de la balance- et qui ont scandé des slogans hostiles au chef du gouvernement et son Exécutif. L’Istiqlal –à travers son leader Hamid Chabat ou encore le président de son conseil national, Taoufiq Hjira-, l’aile syndicale du plus vieux parti marocain, l’UGTM mais aussi l’Union socialiste des forces populaires représentée notamment par Habib El Malki, le président de la commission administrative, ont répondu à l’appel des jeunes istiqlaliens, soutenant fortement l’action de protestation. Abdelkrim Benatiq et Abdelmajid Bouzoubaa, ces leaders dont les partis ont fait vœu d’intégration avec le parti de la Rose, se sont eux aussi joints à la marche nationale de Rabat. La déclaration de l’Usfpéiste Habib El Malki à l’agence Maghreb Arabe presse est sans équivoque et signe la faillite de l’équipe au pouvoir: « Ce gouvernement improvise, engage le dialogue avec lui-même et écarte les composantes de la majorité en prenant des décisions unilatérales. L'application du système d'indexation est une mesure non démocratique ayant des répercussions sur le pouvoir d'achat des citoyens et des retombées négatives sur l'économie nationale. Depuis deux ans, l'actuel gouvernement se montre incapable d'ouvrir des chantiers de réforme, de mettre en oeuvre la nouvelle Constitution et d'élaborer un programme global de réformes».
«La hausse des prix est une ligne rouge», «Non à la hausse des prix», «Non à la résolution des problèmes des Caisses des retraites et de compensation sur le dos des travailleurs», «Benkirane oualou», «Gouvernement oualou», «Benkirane va-t-en, le Maroc n’est pas à toi» : les slogans ont dit toute la colère et toute l’indignation de citoyens excédés par des hausses en cascade. Brandissant une main rouge, le pouce pointé vers le bas, ils ont aussi donné à voir tout le mal qu’ils pensaient d’un gouvernement qui a pris une mesure aussi « impopulaire » qu’ « anti-constitutionnelle ».
Des ânes sur l’avenue
Devant les journalistes et en tête du cortège, le secrétaire général de l’Istiqlal, Hamid Chabat ne cache pas non plus sa colère: «Le peuple marocain est mécontent, et très préoccupé par la hausse des prix des produits pétroliers». Cette augmentation était inutile mais aussi et surtout illégale, car c’est un gouvernement de gestion des affaires courantes. Les citoyens réclament la suspension de la mise en œuvre du système d’indexation qui a porté un coup à leur pouvoir d’achat. Nous réclamons un gouvernement pour tous les Marocains, et non pour un seul parti politique".
De Bab Al Had, où les manifestants se sont donné rendez-vous, le cortège s’est ébranlé jusqu’à la place de la grande poste, au centre-ville de la capitale. Les forces de l’ordre ont pris place de part et d’autre de l’avenue Mohammed V pour empêcher tout accès au Parlement. Dans la foule, furieusement bigarrée, un service d’ordre estampillé istiqlal irréprochable, des militants et des citoyens venus revendiquer des conditions de vie plus dignes mais aussi des jeunes à l’allure improbable et sortis de nulle part qui ont contribué –à leur corps (tatoué) défendant- à brouiller le message. En traînant des ânes sur l’avenue Mohammed V, ces jeunes ont-ils vraiment fait preuve d’indignation face à la cherté de la vie et à la hausse des prix des produits de consommation?