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Le wali de Marrakech a-t-il le droit d’invalider la candidature du concerné ? « Oui, il a cette compétence conformément à l’article 46 du Code électoral qui garantit également aux candidats s’estimant lésés le droit de faire recours devant le juge administratif. Une procédure dont Hammad Kabbaj refuse d’user alors que la justice administrative est très avancée au Maroc», nous a indiqué Aziz Idamine, chercheur en sciences politiques. Et d’ajouter : « Ceci d’autant plus que l’argument avancé par les autorités locales pour invalider cette candidature ne tient pas la route. Il est entaché d’abus de pouvoir, en se basant sur une enquête des services de renseignement alors que la mission desdites autorités est d’examiner uniquement les formalités procédurales et juridiques ».
Mais on pourrait se demander pourquoi le candidat du PJD a préféré adresser une lettre au Roi plutôt que recourir au tribunal administratif. « Cette position démontre, si besoin en est, que Hammad Kabbaj se comporte selon une logique propre à lui et non pas celle du parti de la Lampe et qu’il compte investir politiquement cet incident pour mobiliser et avoir de nouveaux soutiens. En agissant ainsi, il entend également montrer que sa candidature a été invalidée parce que certains milieux politiques cherchent à contrôler l’échiquier politique national, et partant faire du PJD une victime de ces soi-disant milieux », nous a expliqué notre source. Des propos que vient confirmer un communiqué diffusé vendredi sur le site du PJD qui a pris sa défense et déploré l’annulation de sa candidature, tout en estimant qu'il s'agissait d'une violation « totalement inacceptable » du droit de Hammad Kabbaj de se porter comme candidat. Mieux, ledit communiqué rapporte que la disqualification de ce dernier est un signal de ne pas vouloir intégrer des membres du courant salafiste modéré dans la vie publique et au sein des institutions, en précisant que « l’approche basée sur l'intégration de ces derniers a prouvé son efficacité quant à la garantie de plus de sécurité et de stabilité, et la lutte contre l'extrémisme et le terrorisme, ce qui rend la décision prise à l'encontre du frère Kabbaj totalement inacceptable », a précisé le document du PJD.
Concernant l’arbitrage Royal, notre chercheur en sciences politiques est catégorique. Il estime que c’est un mauvais pas de la part du candidat salafiste puisque le Roi n’est pas concerné par le dossier des élections et qu’il est au-dessus d’éventuels litiges électoraux. «C’est en quelque sorte une tentative d’impliquer l’institution monarchique dans ce conflit et de mettre en cause la légitimité des institutions (justice, Parlement, Commission centrale chargée du suivi des élections…). Une implication qui ne semble pas du goût de l’état- major du PJD qui tente de se désolidariser de cette action jugée hasardeuse », nous a-t-il précisé.
Et qu’en est-il de l’annonce du PJD du choix d’une nouvelle tête de liste dans la même circonscription à la place de Hammad Kabbaj? « Cela illustre que cette candidature a été plutôt purement politique et non électorale et que le parti de la Lampe gère le processus électoral selon une logique politique et non juridique. Une attitude malsaine puisque le PJD doit d’abord épuiser toutes les voies juridiques possibles avant de passer au plan B», a conclu Aziz Idamine.