Ce premier sommet onusien consacré aux migrations a pour toile de fond la guerre en Syrie, qui a fait plus de 300.000 morts en cinq ans et poussé plus de quatre millions de Syriens à l'exil vers des pays voisins surchargés ou vers l'Europe.
C'est une simple déclaration politique que les dirigeants mondiaux ont prévu d'adopter lundi. Elle met l'accent sur "le respect des droits fondamentaux" des migrants, la coopération internationale pour lutter contre le trafic et la xénophobie ou l'accès à l'éducation pour les enfants déplacés.
Mais elle ne contient pas d'objectifs chiffrés, et surtout pas d'engagement précis sur la répartition du fardeau. Le secrétaire général Ban Ki-moon avait suggéré que les pays accueillent chaque année 10% du total des réfugiés, aux termes d'un "pacte mondial". Mais au fil des négociations, cet objectif a disparu et le pacte a été renvoyé à 2018 au plus tôt.
Il y a 65 millions de personnes déplacées dans le monde, dont 21 millions de réfugiés, fuyant persécutions, pauvreté ou conflits.
Mardi, ce sera au tour du président américain Barack Obama d'aborder la crise migratoire sous un angle plus concret. Il a invité une quarantaine de pays donateurs, qui vont promettre d'accueillir davantage de réfugiés, de leur offrir des possibilités d'éducation et d'emploi et d'accroître l'aide aux principaux pays d'accueil souvent débordés.
Plus de la moitié de ces réfugiés vivent dans huit pays à faibles ou moyens revenus (Liban, Jordanie, Turquie, Iran, Kenya, Ethiopie, Pakistan, Ouganda).
Six des pays les plus riches de la planète (Etats-Unis, Chine, Japon, Royaume-uni, Allemagne et France) en accueillent 1,8 million, soit 7% seulement du total, selon Oxfam.
L'Union européenne en particulier reste très divisée sur cette question, dont la droite populiste a fait son cheval de bataille, rendant toute initiative politiquement risquée.