La bonne santé du festival reflète la bonne santé du court métrage à travers le monde. A un moment où l’on parle partout des effets de la crise notamment sur le cinéma avec déjà des répercussions sur la production du long métrage, le court métrage s’en sort plutôt bien. D’abord en termes de chiffres. En phase de présélection, les organisateurs ont reçu 1403 courts contre 1340 films l’année dernière. Une progression constatée pour la participation internationale également, puisque ce sont 6524 titres qui se sont inscrits contre 6124 l’année dernière. Un document physique reflète cette dynamique du court métrage, c’est le gros catalogue édité chaque année par le marché du film de Clermont-Ferrand.
Rappelons que le festival compte plusieurs sections dont la Compétition nationale française, la Compétition internationale (avec cette année comme membre du jury la cinéaste marocaine Laila Marrakech), la section Labo ouverte sur le cinéma expérimental…et le pays invité. Cette année, le plus grand festival du court-métrage du monde a choisi de célébrer le court métrage marocain en faisant de notre pays son invité d’honneur. Un magnifique programme a été établi dans ce sens où nous retrouvons des titres prestigieux de la filmographie marocaine. « Le pays invité cette année, est le Maroc. Depuis quelques années on remarque une montée de ce cinéma dans le domaine du court », déclare Georges Bollon, délégué général du festival dans une interview à L’Humanité. Une forte délégation marocaine est attendue dans ce sens à Clermont-Ferrand pour prendre part aux multiples activités composant ce programme dont une table ronde, des rencontres avec le public et un stand au marché du court, une première dans la jeune histoire du cinéma marocain.