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Récupérer sur les marchés les produits invendus pour concocter un dîner digne d’un restaurant, telle est l’idée de deux Berlinoises qui entendent ainsi éveiller les consciences sur le gaspillage alimentaire.
Quelque 30 personnes qui ne se connaissent pas forcément sont réunies ce soir-là autour d’une longue table conviviale pour un souper délicat et végétarien composé uniquement de marchandises non écoulées par les maraîchers, de préférence bio. Chacun des “convives”, inscrits par le bouche à oreille ou le site http://dinnerexchangeberlin.wordpress.com/, effectue un don de 10 à 15 euros qui sera reversé à des projets d’aide alimentaire. Aux fourneaux: deux jeunes femmes, Sandra Teitge, galeriste de 30 ans, et Sarah Mewes, journaliste financière de 29 ans, qui se sont inspirées d’une idée née à Londres pour attirer l’attention sur les millions de tonnes d’aliments jetés chaque année dans les pays industriels.
“Nous voulons inciter les gens à être plus créatifs avec les restes qu’ils ont dans le frigo, à mieux utiliser leur budget”, explique Sarah Mewes.
Avec une cuisinière à deux plaques seulement, elles ont préparé un repas composé de crêpes à la pêche et de quatre différentes salades copieuses. Le cadre est un centre d’art contemporain à la mode situé dans un ancien hôpital du quartier cosmopolite berlinois de Kreuzberg. “J’essaie de ne pas gaspiller. Je cuisine toujours les restes et je congèle pour ne pas jeter”, dit l’une des convives, Saskia Schaudra, en prenant place à table alors que retentit le gong ouvrant le dîner.
“Je pense que c’est une bonne idée d’éveiller la conscience des gens”, ajoute Charlotte Michaelis, qui travaille dans une agence immobilière. Elle consomme les aliments passés la date de péremption s’ils ont encore l’air bon.
Les deux jeunes femmes se sont connues au lycée, mais ont vécu des enfances très différentes, de part et d’autre du Rideau de fer.
L’éducation de Sandra Teitge, dans l’ex-Allemagne de l’Est communiste, où certains produits étaient rares, lui a laissé une aversion tenace pour le gaspillage des aliments.
“Il y avait assez de nourriture mais on n’avait pas beaucoup de choix, on mangeait ce qu’il y avait. Mes parents ont toujours essayé de tout manger et de ne rien jeter. Nous étions toujours censés finir nos assiettes”, explique la trentenaire. “Aujourd’hui il faut des bouquins, des groupes politiques et du militantisme pour remettre au goût du jour des concepts de base, qui étaient mis en ouvre naturellement dans le passé”, explique Sarah Mewes. Partageant une passion pour la cuisine, les deux jeunes femmes se lancent dans l’aventure à l’automne 2011 peu après la sortie d’un documentaire en Allemagne “Taste the waste” (Goûtez les déchets) qui a soulevé un débat sur les quantités astronomiques d’aliments jetés.
Du champ à l’assiette, plus de la moitié des aliments atterrit à la poubelle, affirme ce documentaire de Valentin Thurn, qui a contribué à lancer le site foodsharing.de, qui met en relation des gens ayant des surplus de nourriture avec ceux qui peuvent les utiliser.
Quelque 30 personnes qui ne se connaissent pas forcément sont réunies ce soir-là autour d’une longue table conviviale pour un souper délicat et végétarien composé uniquement de marchandises non écoulées par les maraîchers, de préférence bio. Chacun des “convives”, inscrits par le bouche à oreille ou le site http://dinnerexchangeberlin.wordpress.com/, effectue un don de 10 à 15 euros qui sera reversé à des projets d’aide alimentaire. Aux fourneaux: deux jeunes femmes, Sandra Teitge, galeriste de 30 ans, et Sarah Mewes, journaliste financière de 29 ans, qui se sont inspirées d’une idée née à Londres pour attirer l’attention sur les millions de tonnes d’aliments jetés chaque année dans les pays industriels.
“Nous voulons inciter les gens à être plus créatifs avec les restes qu’ils ont dans le frigo, à mieux utiliser leur budget”, explique Sarah Mewes.
Avec une cuisinière à deux plaques seulement, elles ont préparé un repas composé de crêpes à la pêche et de quatre différentes salades copieuses. Le cadre est un centre d’art contemporain à la mode situé dans un ancien hôpital du quartier cosmopolite berlinois de Kreuzberg. “J’essaie de ne pas gaspiller. Je cuisine toujours les restes et je congèle pour ne pas jeter”, dit l’une des convives, Saskia Schaudra, en prenant place à table alors que retentit le gong ouvrant le dîner.
“Je pense que c’est une bonne idée d’éveiller la conscience des gens”, ajoute Charlotte Michaelis, qui travaille dans une agence immobilière. Elle consomme les aliments passés la date de péremption s’ils ont encore l’air bon.
Les deux jeunes femmes se sont connues au lycée, mais ont vécu des enfances très différentes, de part et d’autre du Rideau de fer.
L’éducation de Sandra Teitge, dans l’ex-Allemagne de l’Est communiste, où certains produits étaient rares, lui a laissé une aversion tenace pour le gaspillage des aliments.
“Il y avait assez de nourriture mais on n’avait pas beaucoup de choix, on mangeait ce qu’il y avait. Mes parents ont toujours essayé de tout manger et de ne rien jeter. Nous étions toujours censés finir nos assiettes”, explique la trentenaire. “Aujourd’hui il faut des bouquins, des groupes politiques et du militantisme pour remettre au goût du jour des concepts de base, qui étaient mis en ouvre naturellement dans le passé”, explique Sarah Mewes. Partageant une passion pour la cuisine, les deux jeunes femmes se lancent dans l’aventure à l’automne 2011 peu après la sortie d’un documentaire en Allemagne “Taste the waste” (Goûtez les déchets) qui a soulevé un débat sur les quantités astronomiques d’aliments jetés.
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