9ème édition du Festival international du film de Marrakech : Le cinéaste serbe Emir Kusturica honoré

Les soirées hommages se poursuivent au Palais des Congrès de Marrakech où l’on célébrait, lundi 7 du mois courant, une icône du cinéma mondial, le cinéaste Emir Kusturica. Après Christopher Walken, c’est au tour de l’illustre Serbe de recevoir la fameuse Etoile d’or, sous les ovations du public et de nombreux cinéastes et officiels venus saluer l’immense talent  et l’exceptionnelle énergie du réalisateur.
L’acteur, scénariste et musicien a reçu sa récompense des mains de l’actrice italienne et membre du jury de cette neuvième édition, Isabella Ferrari. Grand moment de bonheur pour le double lauréat de la Palme d’or de Cannes en 1985 et 1995, qui aurait pu embrasser une carrière de footballeur. N’eût été l’instinct qui le conduisit à étudier le cinéma à l’Académie de Milos Forman, à Prague.
En hommage à ce grand cinéaste natif de Sarajevo en 1954,  une dizaine de films sont projetés durant le Festival. Question d’apprécier une fois de plus son génie et de revisiter des productions aux thèmes empreints de poésie.
Emir Kusturica a reçu plusieurs récompenses tout au long de sa carrière dont le Lion d’Or de la première œuvre à la Mostra de Venise en 1981 pour “Te souviens-tu de Dolly Bell?”, Palme d’or à Cannes en 1985 (“Papa est en voyage d’affaires”), l’Ours d’argent et le Prix Spécial du jury au Festival de Berlin (“Arizona Dream” avec Johnny Depp, Jerry Lewis et Faye Dunaway, 1993) et une nouvelle Palme d’or à Cannes pour “Underground” (1995). En 1998, c’est avec “Chat noir, chat blanc” qu’il remporte le Lion d’argent au Festival de Venise. Il a aussi le Prix de l’éducation nationale Cannes 2004 et le César 2005 du meilleur film de l’Union européenne pour “La vie est un miracle”.