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Et comme en officine, l’aide-pharmacien est en contact quotidien avec le malade qui s’y présente pour l’exécution d’une ordonnance médicale et qui sollicite souvent son conseil, celui-ci se doit donc d’avoir une bonne connaissance du médicament.
Aussi, consciente du rôle qu’elle doit jouer, l’Association Attadamoune a choisi un thème d’actualité pour ses 7èmes Journées à Agadir, à savoir: le cancer, une pathologie lourde qui nécessite une prise de conscience et une sensibilisation du grand public. D’ailleurs, ces journées ont été suivies par plus de six cents aides-pharmaciens représentant 24 associations venues de toutes les régions du Maroc.
Les Drs. Lahcen Azaou (biologiste à Agadir) et Mohamed Réda El Morabiti (médecin au Centre d’oncologie d’Agadir) ont abordé, chacun sous un angle précis cette maladie qui gagne du terrain et tend à devenir le mal du siècle après le Sida.
D’autres thèmes ont été abordés lors de ces journées tels que l’iatrogénie des antifongiques par le Dr. Miloud Bemzagh (médecin à Casablanca) et surtout l’analyse et le commentaire d’ordonnances médicales, une vraie séance pratique brillamment animée par le Dr. Mostapha Mohaddab (gastro-entérologue à Casablanca). Et l’on a pu constater le bon niveau professionnel des participants. Il faut d’ailleurs reconnaître qu’Attadamoune a fait des émules à travers le Royaume.
A cette occasion, Mohamed Saber, président de l’Association Attadamoune a déclaré à Libé : « Ces journées se sont déroulées dans d’excellentes conditions et ont connu la participation de 650 personnes représentant toutes les associations du secteur dans les différentes régions du Royaume ». Et d’ajouter : « Les thèmes abordés lors de ces 7èmes journées sont des thèmes d’acutalité. Il y a d’abord le cancer, thème principal, traité par le Dr. Mouarabit, spécialiste du domaine au Centre d’oncologie de l’Hôpital Hassan d’Agadir. Ensuite, les ordonnances qui constituent un sujet très important, car l’aide-pharmacien doit non seulement savoir ce qu’il faut donner ou non au malade, mais connaître aussi les interactions médicamenteuses dont il faut tenir compte pour éviter toutes complications. C’est pour cette raison que nous avons introduit cette année un thème concernant l’interprétation des ordonnances médicales ». Et de conclure: « Nous pensons également créer un cadre national qui puisse nous réunir sous la même bannière. ».
La grande nouveauté cette année, c’est l’organisation de trois ateliers de travail : Conseil officinal des médicaments homéopathiques(M. Gabbas), trade marketing (M. Tayeb Belkadi) et actualités en contraception (Bouchaïb Khalid).
A l’issue de ces 7èmes journées d’Attadamoune, le Dr. Mustapha Mohadab (gastro-entérologue à Casablanca) nous a fait la déclaration suivante : «C’est la troisième fois que je participe aux journées de l’Association Attadamoune. Ils choisissent toujours des thèmes intéressants concernant la formation continue au profit des aides-pharmaciens. Les thèmes qu’ils ont choisis cette année étaient importants parce que traitant de la cancérologie et des statistiques du cancer dans la région d’Agadir. Comme vous le savez, il existe aujourd’hui un centre d’oncologie à Agadir. Ils ont également abordé les interactions médicamenteuses, les contre-indications des médicaments, la posologie, la durée de traitement. Ce sont là des sujets intéressants. Mais ce qui m’a frappé le plus, c’est de voir, dans une conférence, les gens rester jusqu’à 21h00 le samedi et 15h00 le dimanche. La participation dépassait les 600 personnes; ceci est déjà en soi formidable. Mais ce qui est étonnant, c’est qu’il y a des gens qui sont venus de régions lointaines comme Oujda, Tétouan, Tanger, Tinghir, et ceci est formidable. Je leur souhaite davantage de succès et qu’ils essaient de bien se former parce que l’aide-pharmacien joue un rôle important aux côtés du pharmacien et du médecin. Et s’il y a une collaboration étroite entre le médecin, le pharmacien, l’aide-pharmacien et le patient, la réussite peut atteindre les 100%. L’aide-pharmacien doit donc avoir une bonne culture du médicament. Il doit savoir quels sont les médicaments à ne pas donner à une femme enceinte, à un patient souffrant d’insuffisance rénale ou hépatique. Et ce sont là des connaissances que tout aide-pharmacien doit avoir, car il ne peut pas travailler dans une pharmacie et ignorer tout ceci. Comme je les fréquente depuis trois ans j’ai constaté que les membres de l’Association Attadamoune ont beaucoup évolué. Ils sont très dynamiques, et la formation continue dont ils bénéficient à longueur d’année les a beaucoup aidés. Ceci est vraiment formidable. Et ça ne peut faire que du bien, car cela permet de former l’aide-pharmacien et l’aider à connaître parfaitement son métier parce qu’on ne peut pas amener quelqu’un, par exemple, d’un autre domaine et le mettre dans une pharmacie sans qu’il connaisse au moins les médicaments, leurs effets secondaires, leurs contre-indications et leur posologie.»
Les participants à ces journées ont émis les recommandations suivantes :
- créer un cadre national regroupant toutes les associations du secteur pharmaceutique ;
- adopter une loi définissant le statut de l’aide-pharmacien ;
- accorder un intérêt à la formation et la formation continue ;
- créer un réseau des amis et partenaires des associations dans tous les domaines et à tous les niveaux ;
- ouverture sur l’environnement et la société civile;
- adhésion totale des aides-pharmaciens à l’INDH.