-
Les liens culturels entre Tétouan et Essaouira au coeur du Colloque "l’Âme d’Al Andalus"
-
Le Maroc invité d'honneur de la 18e édition du prix Al Burda à Abou Dhabi
-
SAR la Princesse Lalla Hasnaa et S.E. Sheikha Sara Bint Hamad Al-Thani président à Doha le "Tbourida Show"
-
Des chercheurs se penchent sur les défis de la langue arabe à l'ère du numérique et de l'IA
Celui-ci est composé de Asia Argento, la fille du maître italien de l'horreur Dario, James Gray, le réalisateur de « Two Lovers », Robin Wright Penn, la femme de Sean, président du Festival l'an dernier, Nuri Bilge Ceylan, cinéaste turc auteur de « Uzak », Lee Chang-Dong, metteur en scène sud-coréen de « Oasis », Hanif Kureishi, dramaturge britannique (My Beautiful Laundrette) et Shu Qi, actrice taïwanaise vue dans « Millenium Mambo ».
C'est dire la qualité du cru cinématographique tricolore 2009 qui a d'ailleurs vu le comité de sélection soumis à des choix difficiles, car d'autres films (ceux de Claude Miller, Mia Hansen-Love et Robert Guédiguian par exemple) auraient pu parfaitement se retrouver sur La Croisette.
Il est vrai qu'en produisant chaque année un peu plus de deux cents films, la France possède une industrice cinématographique particulièrement dynamique, à la différence de plusieurs pays européens tels que la Grande-Bretagne, l'Italie, l'Espagne et l'Allemagne. De plus, les producteurs investissent dans de nombreuses productions étrangères. Ainsi, si on prend le cas des « Etreintes brisées », le nouveau film très attendu du réalisateur espagnol Pedro Almodovar, en compétition officielle le 19 mai - qui sortira dans les salles le lendemain de sa projection cannoise -, on découvre la participation financière de Canal+. Et le soutien de Pathé qui le distribuera dans l'Hexagone le 20 mai.
Sur le fond, que faut-il penser des chances françaises lors de ce 62e Festival de Cannes, un an après la Palme d'Or remportée par « Entre les murs »? On se souvient que le film de Laurent Cantet avait ensuite bien marché sur le public (1,6 million d'entrées dans les salles) et surtout avait été vendu dans plus d'une quarantaine de pays grâce à sa récompense décernée par le jury de Sean Penn. Difficile de répondre à cette question dans la mesure où pour le moment aucun des films n'a été montré à la presse.
«Un prophète» de Jacques Audiard
On peut cependant imaginer qu'«Un prophète», signé du réalisateur Jacques Audiard et choisi déjà par le comité de sélection depuis un bout de temps selon nos informations, pourrait bel et bien créer l'événement. En effet, le metteur en scène qui n'avait plus tourné depuis le succès critique et commercial de « De battre mon coeur s'est arrêté » (2005) avec Romain Duris et Niels Arestrup (qu'il retrouve pour son nouveau film) pour vedettes, évoque les émeutes en banlieue de novembre 2005, à travers l'ascension d'un jeune maghrébin. Un sujet fort, controversé et sensible, qui devrait faire pas mal de bruit sur La Croisette.
«A l'origine» de Xavier Giannoli
Autre outsider particulièrement intéressant, « A l'origine » de Xavier Giannoli. Le réalisateur revient à Cannes, tout juste deux ans après « Quand j'étais chanteur » avec Cécile de France et Gérard Depardieu dans une histoire d'amour atypique. Cette fois-ci, il a dirigé François Cluzet et Emmanuelle Devos dans un film que l'on peut qualifier de comédie dramatique sociale. Il évoque l'histoire d'un petit escroc sans envergure qui va se faire passer pour un chef d'entreprise et construire un tronçon d'autoroute, flouant ainsi toute une région. Durant le tournage, les relations entre le réalisateur et François Cluzet ont été plus que difficiles, selon des sources concordantes. Au point que l'acteur avait quitté brusquement le plateau durant plusieurs jours... avant d'y revenir pour achever le tournage de cette production EuropaCorp (la société de Luc Besson). Après sa projection à Cannes, « A l'origine » sortira le 20 mai.
« Soudain le vide» de Gaspar Noé
Très attendu aussi, « Soudain le vide » de Gaspar Noé. Un film du réalisateur qui créa le scandale en 2002 avec « Irréversible » avec le trio Monica Bellucci, Vincent Cassel et Albert Dupontel, à cause de ses scènes très violentes. Son nouveau long métrage dont l'histoire est gardée top secrète a été tourné entièrement au Japon.
«Les Herbes folles» d'Alain Resnais
Enfin, Alain Resnais, 85 ans, mais toujours bon pied, bon oeil, qui n'était pas revenu depuis « Mon Oncle d'Amérique » en 1980, se retrouve en lice avec « Les Herbes folles ». Un film qui réunit une prestigieuse distribution avec André Dussollier, Sabine Azéma, Emmanuelle Devos, Anne Consigny, Nicolas Duvauchelle et Sara Forestier notamment. Enfin, c'est même la France qui aura les honneurs de faire la clôture avec la projection en avant-première de « Coco Chanel et Igor Stravinsky », réalisé par Jan Kounen (99 Francs, Dobermann). C'est Anna Mouglalis qui incarne la célèbre couturière tandis que Mads Mikkels en campe le musicien. Attention, les films étrangers en compétition ne sont pas des moindres et mettent la barre très haut. Il suffit de citer les noms de Tarantino, Lars Von Trier ou encore Michael Haneke. Il ne reste plus qu'à attendre sagement l'ouverture du Festival le 13 mai. On a hâte !