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La douleur des familles de soldats américains morts en Irak est au centre du film "The messenger" avec Ben Foster et Woody Harrelson, présenté à la 59e Berlinale lundi dans une compétition qui jusque là n'a pas enthousiasmé les critiques.
Parmi les stars sur le tapis rouge, Keanu Reeves et Robin Wright Penn sont réunis par une comédie divertissante mais inégale, "The lives of Pippa Lee", sélectionnée hors compétition.
Déjà montré fin janvier au festival de Sundance (Etats-Unis), "The messenger" met en scène deux vétérans chargés par l'armée américaine d'apprendre aux familles le décès d'un proche en Irak.
Jour et nuit, le jeune Will (Ben Foster) et son supérieur Tony (Woody Harrelson) sonnent aux portes et annoncent dans le cadre d'une procédure très stricte, la mort d'un fils, d'une fille ou d'un mari.
Confrontés au désarroi de parents effondrés et à l'hystérie d'épouses souvent très jeunes, l'un feint la bravoure mais retombe dans l'alcool, tandis que l'autre enfreint les règles et entre dans l'intimité de l'une des veuves.
"L'armée américaine a soutenu le film, ils ont lu le scénario et nous ont fourni des conseils techniques", a déclaré à la presse l'Israélien Oren Moverman qui signe là son premier long-métrage.
"S'ils l'ont fait, c'est parce qu'ils sont très fiers de cette procédure, et qu'ils voulaient la faire connaître", a-t-il ajouté. "Nous espérons que tout le monde viendra voir ce film aux Etats-Unis, notamment les soldats, parce que notre but est de lancer un dialogue", a déclaré Moverman. "J'ai ouvertement pris position en faveur de la paix, mais il me manquait la compréhension de ce que vivaient les soldats. Le temps que nous avons passé avec eux m'a fait éprouver un profond respect et de la compassion pour eux", a déclaré de son côté l'acteur Woody Harrelson. Outre "The messenger" d'Oren Moverman, le festival (5-15 février) a découvert lundi "Tous les autres" de Maren Ade, alors que près de la moitié des films en lice pour l'Ours d'or ont déjà été dévoilés.