Les principales destinations des exportations marocaines en PAM sont les marchés français et américain, mais l'ouverture sur d'autres destinations (Japon, Canada, Suisse, Espagne, Allemagne) a permis d'augmenter les volumes, relève-t-on dans la 2ème édition du "Maroc forestier, les plantes aromatiques et médicinales du Maroc", édité par le HCEFLCD.
Plus de la moitié de ces exportations concernent le secteur alimentaire (caroubier, épices, arômes ...), alors que 35% sont destinées à la parfumerie et la cosmétique contre environ 5% exploitées pour leurs propriétés médicinales, précise la publication.
Les recettes moyennes annuelles des ventes de PAM par adjudication sont de l'ordre de 5,3 millions de dirhams pour une quantité annuelle d'environ 33.000 tonnes, souligne le HCEFLCD, ajoutant que les PAM procurent des revenus alternatifs aux communautés locales, générant en moyenne quelque 500.000 journées de travail/an.
Le Maroc offre une gamme variée de bioclimats permettant l'installation d'une flore riche à endémisme marqué, avec plus de 4.200 essences endémiques dont 600 espèces de PAM.
Les cultures biologiques occupent des surfaces réduites, environ 5.000 ha toutes espèces confondues, note le rapport, soulignant que la production nationale de PAM est constituée à hauteur de 90 % de plantes spontanées et 10 % de plantes cultivées. La production de PAM met en exploitation aussi bien des plantes spontanées que des plantes cultivées, fraîches ou séchées, desservant les besoins de l'herboristerie et ceux du secteur agro-alimentaire ou cosmétique, précise la publication, notant que ce secteur constitue une ressource à forte valeur ajoutée, capable de contribuer à l'amélioration du niveau de vie des populations riveraines, notamment dans les zones arides et semi-arides du Maroc.
Plus d'une vingtaine d'espèces sont utilisées pour la production d'huiles essentielles destinées, pour l'essentiel, à l'industrie de parfumerie et des produits d'hygiène et de beauté, fait savoir la publication.
Le Maroc dispose, également, d'un savoir-faire ancestral en termes de médication par les plantes, leur utilisation pour l'aromatisation et la conservation des aliments, ainsi que l'extraction des principes aromatiques destinés à la parfumerie familiale ou au marché, relève le HCEFLCD.
Ainsi, le secteur de PAM bénéficie d'atouts indéniables qui ne demandent qu'à être exploitées, notamment une flore riche et diversifié, un savoir-faire, des filières en développement comptant 57 opérateurs et 3 associations, une demande mondiale croissante, la proximité d'un marché important, l'Europe, mais aussi d’immenses marchés aux Etats Unis et au Japon, ainsi que des marchés émergents et l'évolution de l'industrie pharmaceutique mondiale.
Malgré ces perspectives positives, plusieurs contraintes entravent l'épanouissement de ce secteur, à savoir l'irrégularité de la production, la méconnaissance des potentiels réels de production et des utilisations actuelles des PAM, les carences dans la maîtrise de la qualité des produits, la faiblesse d'organisation des filières et le manque d'industries de pointe pour la transformation des huiles.