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Les autorités turques ont immédiatement dénoncé des liens entre les auteurs des attaques et le régime de Damas. Deux véhicules bourrés d’explosifs ont explosé samedi vers 10h55 GMT devant la mairie et la poste de Reyhanli (province de Hatay, sud), une localité située à huit kilomètres d’un important poste-frontière avec la Syrie.
Au moins 43 personnes ont péri dans les attentats, a affirmé le vice-Premier ministre Besir Atalay, au cours d’une conférence de presse à Antakya, une ville proche de Reyhanli, a rapporté la chaîne de télévision d’information NTV.
Un précédent bilan faisait état de 41 morts et d’une centaine de blessés, dont une trentaine dans un état grave.
Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière enregistrée en Turquie depuis plusieurs années et notamment depuis le début du conflit dans la Syrie voisine, il y a plus de deux ans.
Au cours de la même conférence de presse à Antakya, le ministre turc de l’Intérieur, Muammer Güler, a annoncé que les auteurs du double attentat étaient liés à des organisations proches du régime syrien.
“Les personnes et l’organisation qui ont mené (l’attaque) ont été identifiées. Il a été établi qu’elles étaient liées à des organisations soutenant le régime syrien et ses services de renseignement”, a déclaré M. Güler, cité par la chaîne publique TRT sur son site Internet.
M. Atalay a pour sa part précisé que les auteurs de l’attentat ne venaient pas de l’autre côté de la frontière, mais se trouvaient en Turquie.
“Selon nos informations, les auteurs venaient de l’intérieur”, a-t-il souligné.
Le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, a de son côté mis en garde les auteurs de l’attentat, d’où qu’ils viennent. “Les coupables en paieront le prix, qu’ils viennent de l’intérieur ou de l’extérieur du pays”, a-t-il dit aux journalistes lors d’un déplacement à Berlin.
Interrogé sur la nécessité d’appeler à une action de l’OTAN, il a déclaré: “Elle n’est pas nécessaire pour le moment”.
Dans une allusion implicite aux alliés du régime syrien, y compris l’Iran, le ministre a ajouté: : “Nous avons toujours appelé ceux qui soutiennent le régime syrien à ne pas s’allier avec ceux qui commettent un crime contre l’humanité”. Le bombardement de Reyhanli montre la nécessité d’”une solution urgente” au problème syrien, a-t-il dit.
Il a souligné que ces attentats ne modifieront pas la politique d’accueil de la Turquie vis-à-vis des réfugiés. “Quiconque se réfugie ici est notre hôte”, a-t-il dit.
La Turquie soutient les rebelles syriens et accueille quelque 400.000 réfugiés syriens.
M. Arinç, également porte-parole du gouvernement, avait estimé auparavant que le régime de Damas et le président syrien Bachar al-Assad faisaient figure de suspects.