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Le vernissage de cette exposition, placée sous le signe «Mehdi Qotbi. Couleur écriture, 40 ans de peinture», a eu lieu mercredi 27 mars à l’Espace d’art Actua à Casablanca, en présence de nombreux invités et personnalités du monde des arts et des lettres.
«L’exposition s'est focalisée plus particulièrement sur une nouvelle série de toiles» qui ne laissent pas indifférent l’œil curieux et «où l’artiste a porté son regard sur le tapis marocain : celles-ci sont présentées avec leurs esquisses originelles et accompagnées d’images et de commentaires sur les origines et inspirations des motifs et couleurs des tapis de plusieurs de nos régions, des plaines aux montagnes», soulignent les organisateurs.
Artiste d’exception doté d’une grande ingéniosité, Mehdi Qotbi signe à cette occasion de très belles œuvres que le grand public découvre avec gourmandise. L’occasion pour ce dernier d’admirer la touche d’un génie qui ose, sans rechigner, aller au-delà des frontières de l’imagination. Un artiste professionnel dont la pratique et la sensibilité artistiques ne cessent d’inspirer la nouvelle génération d’artistes peintres et qui confirment sa renommée au Maroc comme à l’étranger. Car, faut-il le rappeler, les œuvres de cet artiste issu d’un milieu modeste ont été accrochées dans diverses manifestations organisées aux quatre coins du monde, notamment en Europe, en Amérique du Nord et du Sud, en Asie, au Moyen-Orient, en Afrique et en Inde.
Comme le suggère son thème, l’exposition «Mehdi Qotbi. Couleur écriture, 40 ans de peinture» consacre 40 ans de peinture de ce grand artiste, de 1969 jusqu’à nos jours. Une excellente occasion aussi pour l’artiste de gratifier les visiteurs des célèbres « Rencontres écrites », peintures réalisées à l’initiative de l’artiste à quatre mains avec de prestigieux peintres, écrivains et penseurs.
A propos de l’œuvre de Mehdi Qotbi, on retiendra qu’elle «renvoie au commencement premier de l’écriture, à l’âge où apparurent les entailles dans de l’argile ou des pierres, et nous entraîne dans le voyage du geste scriptural infiniment répété. Une écriture au sens où l’entend Yves Bonnefoy, vivante, fruit du dialogue entre le corps et l’esprit, par opposition à celle, impersonnelle, de l’imprimerie», rappelle la brochure de cette exposition. Une œuvre libérée du sens littéral auquel l’écriture est promise, et qui, précise-t-on, «se déploie en un alphabet imaginaire, sans cesse renouvelé et improvisé, ouvert aux volutes de l’esprit».
Soulignons que Ghitha Triki est la commissaire de cette importante exposition, conçue et organisée par le Pôle art et culture de la Fondation Attijariwafa bank.