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Les groupes Masâoud Koual, Mohamed Labiad et Miloud Mansouri, qui se sont succédé sur scène lors de la soirée inaugurale, ont bel et bien subjugué le public avec leurs rythmes et leurs danses, lui donnant ainsi un avant-goût pour les autres soirées de cette édition.
Initiée sous le signe “Le patrimoine populaire et les perspectives du développement régional” par la délégation régionale de la Culture, cette manifestation artistique se veut une vitrine des arts traditionnels de la région de l’Oriental qui recèle une richesse culturelle exceptionnelle.
Le programme concocté par la délégation pour le grand bonheur des mélomanes proposait l’organisation de seize concerts dans la préfecture d’Oujda et dans les provinces de Nador, Jerada et Figuig, avec la participation d’une trentaine de groupes populaires de la région qui ont rivalisé de talent pour mettre au-devant de la scène et dévoiler l’étendue d’un patrimoine peu connu par le grand public.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des activités visant la promotion et la valorisation du patrimoine populaire de cette région et la sensibilisation à sa grande importance dans la conservation de la mémoire et de l’identité culturelle, a indiqué à la MAP le chef du service des affaires culturelles dans la région de l’Oriental, M. Benaissa Ziani.
L’histoire des arts populaires marocains fait partie intégrante des traditions et coutumes de tout un peuple qui préserve son patrimoine propre qui date de plus de deux mille ans, a-t-il dit.
Cette rencontre offre également l’occasion pour rendre hommage à ces hommes et à ces troupes pour les efforts qu’ils déploient pour préserver ce patrimoine et permettre aux nouvelles générations d’apprécier et de mieux connaître ce genre musical hors pair, qui demeure d’ailleurs une source inépuisable d’inspiration pour les artistes et groupes modernes.
A l’instar des autres régions du Royaume riches par la diversité de ses arts populaires, l’Oriental s’illustre par sa propre musique, ses propres danses ainsi que par les instruments spécifiques d’accompagnement.
La danse la plus populaire de la région est Laâloui qui est riche en percussion, rythmes et expressions. Elle est exécutée par plusieurs danseurs guidés par un meneur. Ils se tiennent coude à coude, comme soudés les uns aux autres en scandant le rythme de leurs corps. Cela exprime l’unité indissoluble qui devait, autrefois, lier les guerriers entre eux face à l’ennemi.
On trouve également Laarfa, une musique fortement rythmée par l’adjoune (bendir), la ghaïta, le gallal, la tamja (gasba) ou le zamar (sorte de flûte à deux cornes). La danse se caractérise par des mouvements des épaules et par l’usage d’un fusil ou bâton et des frappes de pieds au sol pour symboliser l’appartenance et l’attachement à la terre.
La soirée d’ouverture de cette 3ème rencontre a été marquée également par le vernissage d’une exposition de l’artiste Malika Zaghnini sous le thème “Le costume traditionnel, symbole d’authenticité et facteur de développement”.