Ces frappes, menées en riposte à des tirs de roquettes de l'EI contre la province de Kilis, dans le sud-est de la Turquie, ont détruit six véhicules et cinq positions de tir du groupe djihadiste, a ajouté l'armée d'Ankara.
La ville-frontière turque de Kilis et les secteurs environnants ont fréquemment été la cible de tirs de roquettes provenant de secteurs contrôlés par l'EI, ces derniers mois, et plusieurs civils ont perdu la vie dans ces tirs.
Lors des ripostes menées dimanche, des obusiers et lance-roquettes multiples ont frappé en premier lieu des objectifs de l'EI situés à une douzaine de kilomètres au sud de la frontière, puis quatre drones qui avaient décollé d'Incirlik, dans le sud de la Turquie, ont détruit d'autres positions, a précisé l'armée turque.
La Turquie a déjà riposté à plusieurs reprises contre des positions de l'EI, en vertu de ses règles d'engagement.
Le groupe Etat islamique (EI) a mené dimanche deux attaques près du champ gazier de Chaer, dans la province centrale de Homs, et dans la région de Houwaises, 30 kilomètres plus à l'est, selon l'OSDH. Seize soldats syriens et miliciens progouvernementaux et au moins sept jihadistes ont été tués, selon cette source.
Dans son fief de Raqa, dans le nord, l'EI a exécuté quatre adolescents et jeunes hommes qu'il accusait d'espionnage au profit de la coalition antijihadistes menée par les Etats-Unis, selon des militants et l'OSDH.
En Turquie une voiture piégée a explosé dimanche devant le quartier général de la police à Gaziantep, ville du sud-est de la Turquie qui accueille de très nombreux réfugiés syriens, tuant au moins deux policiers et faisant 22 blessés.
Dans le même temps, trois soldats ont trouvé la mort dans une embuscade dans la région à majorité kurde plus à l'est, où l'armée est engagée dans une véritable guerre contre les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
A Istanbul, les traditionnelles manifestations du 1er mai ont été émaillées par des échauffourées entre la police et des manifestants prokurdes, et se sont soldées par 200 arrestations. A Ankara, la police a arrêté quatre Syriens, jihadistes présumés appartenant au groupe Etat islamique (EI), soupçonnés de préparer une attaque contre ces célébrations.
La presse turque a baptisé cette journée ‘’dimanche noir’’ à la suite de cette série d'attaques (explosion d'une voiture piégée et embuscade attribuée aux rebelles kurdes dans la province voisine de Mardin) dont le sud-est de la Turquie a été le théâtre dimanche.
Cette région à majorité kurde de la Turquie vit au rythme des combats quotidiens entre forces de sécurité turques et rebelles depuis la reprise des hostilités l'été dernier qui a sonné le glas des pourparlers de paix entre Ankara et le PKK pour mettre un terme à une rébellion qui a fait 40.000 morts depuis 1984.