Il s'agit des frappes menées mardi pour la première fois à Idleb (nord-ouest) par des chasseurs-bombardiers Su-33 embarqués sur le porte-avions russe Amiral Kouznetsov qui est arrivé la semaine dernière au large des côtes syriennes en Méditerranée, selon le porte-parole du ministère, Igor Konachenkov, cité dans le communiqué.
"Selon des informations obtenues via différents canaux de renseignement, au moins 30 terroristes ont été tués" dans ces bombardements, a indiqué M. Konachenkov.
Parmi eux figurent notamment des chefs jihadistes qui étaient chargés de "préparer et de mener une nouvelle offensive des combattants à Alep", a-t-il précisé.
La province d'Idleb est un bastion de Jaich al-Fatah (l'Armée de la conquête), coalition regroupant des rebelles islamistes et des jihadistes de Fateh al-Cham, anciennement Front al-Nosra jusqu'à sa rupture officielle avec Al-Qaïda.
La Russie fait intervenir son aviation depuis le 30 septembre 2015 sur le territoire syrien pour soutenir son allié, le président Bachar Al-Assad, et affirme ne frapper que des "cibles terroristes".
Depuis son déclenchement en 2011, le conflit en Syrie a fait plus de 300.000 morts et provoqué le déplacement de plus de la moitié de la population.
Sur le plan humanitaire, la situation devient de plus en plus critique pour les 250.000 habitants d'Alep-Est, soumis à un siège implacable depuis le 17 juillet. Leurs provisions touchent à leur fin et le Programme alimentaire mondial (PAM) a indiqué à l'AFP avoir effectué dimanche sa dernière distribution.
"Nos dépôts sont vides, nous ne pouvons plus rien distribuer", a affirmé Ammar Qadah, le directeur d'al-Cham al-Insaniya, une association caritative. Des volontaires ont distribué mardi ses derniers maigres sacs d'aides, a constaté un correspondant de l'AFP.
L'ONU avait déjà averti la semaine dernière que les dernières rations alimentaires étaient en train d'être distribuées.
Dans la région septentrionale de Raqa, la coalition arabo-kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS) progressait dans le désert vers la "capitale" de facto de l'EI en Syrie.
"Nous avançons même si les mercenaires (de l'EI) minent les villages avant de s'enfuir", a expliqué la commandante Rodi Derek, à Touwaylaa, récemment prise et en partie détruite. Les combats se concentraient mercredi autour du village Tall al-Samane, à 35 km au nord de Raqa.