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D’aucuns seront tentés de dire que l’instance a été lente à réagir pour annoncer l’organisation d’un deuxième colloque. Les organisateurs s’en défendent. Selon eux, depuis 2001, le pays a connu de nombreuses mutations en matière des droits de l’Homme et d’autres événements politiques dont il fallait tenir compte. Maintenant le projet est fin prêt. Il est temps de faire la part des choses afin de marquer une rupture avec un passé marqué par de graves violations des droits de l’Homme et pour que plus jamais cela ne se reproduise . « Nous continuerons à militer pour que l’Etat veille à la mise en application des recommandations de l’IER », n’ont pas manqué de préciser les membres de l’instance. Et d’ajouter «Tous les gouvernements qui se sont succédé ne se sont jamais sentis concernés par les violations graves des droits de l’Homme. D’ailleurs on ne décèle aucun signe à ce sujet dans le programme gouvernemental actuel».
Quant à la plateforme du 2ème colloque, elle sera basée sur les recommandations du premier colloque qui a eu lieu en 2001 et sur celles de l’Instance équité et réconciliation (IER). Il y sera tenu compte également du rapport officiel du Conseil consultatif des droits de l’Homme relatif à la mise en œuvre des recommandations de l’IER ainsi que les résultats du règlement réalisé dans les domaines de la vérité , de la réparation individuelle et la réparation du préjudice ayant touché certaines régions.
Par ailleurs, les membres de l’instance ont insisté sur le fait que tout au long de la préparation des travaux de ce colloque ils ont privilégié le consensus pour la prise de leurs décisions. La concertation a été de mise avec tous les autres intervenants. Une approche qu’ils ont adoptée pour établir, sous l’égide des secrétariats nationaux, l’ébauche des documents destinés à être soumis au 2ème colloque.
Quid des thèmes retenus pour cette rencontre nationale ? Bien évidemment l’accent sera mis en premier lieu sur la réparation du préjudice individuel et celui ayant touché certaines régions. La présentation d’excuses officielles et publiques, la conservation de la mémoire et des archives ainsi que la redevabilité seront également évoquées. Le débat portera par ailleurs sur la mise en œuvre des droits et libertés constitutionnels et sur la conformité de l'arsenal juridique national avec les dispositions de la Constitution et le droit international des droits de l'Homme. L’ordre du jour comportera indéniablement la mise en place d'une stratégie nationale visant à mettre fin à l'impunité, ainsi qu'une stratégie sur la gouvernance sécuritaire et l'éducation sur les droits humains. Le suivi de la mise en oeuvre des recommandations du 2ème colloque sera aussi au menu de cette rencontre.