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Pour l’Association des victimes de 20 juin 1981, le dossier reste toujours ouvert, tant que justice et équité ne sont pas rendues. Elle reproche aux responsables de ce dossier le manque de courage et de volonté de traiter certains points ou de les régler sans les mener à terme.
Pour Said Massrour, président de ladite association, les points de désaccord sont nombreux. Premier point à soulever débat : les dossiers refusés des victimes ou de leurs familles pour motif de non- respect de délai exigé par le Conseil consultatif des droits de l’Homme (CCDH). L’association estime qu’il y a plus de 50.000 dossiers non-classés, alors que ces victimes et leurs familles vivent dans des conditions financières et matérielles déplorables. Certaines souffrent de handicaps corporels et psychiques ou de maladies chroniques et sont prises en charge uniquement par leurs familles.
La question de la couverture médicale et de l’intégration sociale pose elle aussi problème. Plusieurs victimes se sont trouvées sans emploi ni ressources après avoir passé des années en prison. La couverture médicale actuelle n’est pas en mesure de répondre aux attentes. Une couverture complémentaire s’avère donc nécessaire.
Le président de l’association a affirmé que, après le sit-in organisé en mai dernier devant le CCDH, le ministère de l’Intérieur a procédé à des enquêtes préliminaires sur certaines victimes afin de les intégrer, mais jusqu’à présent, rien de concret n’est fait.
Les familles réclament également que les corps des victimes exhumés dans les casernes de la protection civile, puis inhumés soient identifiés et restitués à leurs familles. Elles exigent que des analyses ADN soient effectuées. Il faut que justice soit rendue pour qu'elles puissent définitivement faire le deuil de leurs proches, après plusieurs années de souffrances en silence.
Pour l’association des victimes de 20 juin, l’ouverture de ce dossier est un acte courageux de la part de l’Etat marocain, mais reste insuffisant s’il n’assume pas ses responsabilités pleines et entières. Le Maroc a réalisé des avancés notables mais qui demandent à être consolidées et pérennisées. « Plusieurs victimes peinent encore à oublier leurs douleurs et la triste mémoire de ce jour. L’Etat doit prendre ses responsabilités ».