Cette manifestation s’est ouverte vendredi dernier par le style de lutte gréco-romaine, une spécialité à part entière des Marocains. Cependant, ces jeux ont démontré que la relève est inexistante puisque tous les lutteurs 55kg, 66kg, 74kg, 84kg, 96kg et 120kg présentaient plusieurs lacunes sur le plan technique et physique. Autrement dit, le nombre limité des combats et l’inexpérience étaient pour quelque chose. Si au Maroc on jette un coup d’œil sur la carte géographique de la FRML on se rend compte que la lutte se concentre notamment à Casablanca-El-Jadida-Rabat-Kénitra et le petit club de Sidi Aïssa de Beni-Mellal, soit 15 clubs au total.
Ceci dit, les champions du Maroc de toute catégorie et styles confondus jouent au maximum 3 ou 4 combats au championnat du Maroc et 3 ou 4 combats en Coupe du Trône. Ce qui est très insuffisant pour un lutteur qui va évoluer sur le plan international. Si on prend nos homologues égyptiens, ils disposeront de plus de 120 clubs, ce qui explique que le champion d’Egypte qui va représenter son pays est un authentique champion qui a dans ses jambes de combats qui le laissent très compétitif au niveau international. Et de surcroît des stages sérieux à l’intérieur comme à l’extérieur du pays pour se familiariser avec les nouvelles techniques formulées par la FILA.
Dans ce cas, on n’a pas à en vouloir à nos athlètes, mais à nos dirigeants qui doivent abandonner les méthodes archaïques pour mener à bon port la lutte et les lutteurs marocains qui nécessitent actuellement une surveillance spéciale sur le plan technique, physique, psychique et alimentaire. Pour ce qui est de ce style de lutte gréco-romaine, c’est Mourad El Bakkali résident en France qui a pu arracher la seule et unique médaille d’argent pour le Maroc.
Ce sont les phases fascinantes des épreuves de lutte de style libre et de lutte féminine qui ont marqué, dans une salle de sport bondée de spectateurs, cette manifestation sportive africaine. Et, c’est dans la journée de dimanche, qu’on a constaté que la lutte marocaine soufre de tous les maux.
Comme le confirment les défaites successives de Hamza Foutouh, Bouderham Rabii, Bo-derham Tarik, Sardi Yassine Khouli Mustapha, Rahioui Mustapha, Benfaida Mostapha, des lutteurs qui ont déjà glané des médailles sur le plan arabe et continental.
Cette 28ème édition constitue le signal d’alarme pour que nos dirigeants se mettent sérieusement à l’œuvre et de tracer le feuille de route pour sortir cette noble discipline de la situation actuelle laissant à désirer.
Enfin, force est de connaître que l’organisation tant matériel que technique a été vraiment à son top-niveau, et ce grâce au savoir-faire du comité d’organisation, et grâce aux expériences qu’il a notamment acquises dans ce domaine des années durant. Une mention spéciale à Sfa. Abdelmajid et Fatiha qui n’ont ménagé aucun effort pour la réussite de cette compétitivité.
La réussite incontestable de cette manifestation continentale est due également au public casablancais enthousiaste qui a su créer l’ambiance nécessaire en faisant preuve de bonne conduite et d’une sportive exemplaires.
Par ailleurs, sur le plan médical le responsable du staff médical a travaillé d’arrache-pied en mettant sur place une infirmerie dotée de tout le matériel nécessaire de réanimation, petite chirurgie, traumatologie ainsi que des locaux pour le contrôle de dopage dont le nombre soumis à cette visite était de 42 athlètes après tirage au sort. A signaler également la participation active de l’Association des médecins de sport de Casablanca à cette manifestation.
A signaler que le lieu et la date du pays organisateur de la 29ème édition du championnat d’Afrique des nations des luttes associées n’a pas été fixé.