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Ahmed Herzenni, président du CCDH, a presque l’air de s’excuser. Une chose, cela étant, est sûre : les bourreaux ont beau courir, ils ne pourront jamais dormir tranquilles. Pas plus que ceux qui, par leur silence complice et donc coupable, essaient vainement de les couvrir. La vérité a la peau dure et ce n’est que partie remise.
Au-delà de cette question, une autre ombre vient pointer au tableau. Une autre principale recommandation de l’IER (créée en 2003) n’a toujours pas été mise en œuvre : la mise en place d’une stratégie nationale pour combattre l’impunité. Le tissu associatif regrette que, 7 ans après la mise en place de l’IER, le Maroc ne soit pas arrivé à se doter d’une stratégie claire pour en finir avec cette impunité.
Si à cela, on devrait ajouter cet autre dossier des anciens détenus politiques qui ne sont toujours pas indemnisés, et socialement réintégrés, ce qui relève de la responsabilité de l’actuel Exécutif, on est en droit de mettre entre parenthèses ce « sentiment du devoir accompli » et dire avec nombre d’acteurs associatifs qu’il reste encore à faire pour une sortie de tunnel complète et définitive.
Mais cela étant, le CCDH a bel et bien rempli nombre de ses devoirs. S’agissant de la réparation individuelle, 90 % des dossiers auront été traités notamment en ce qui concerne le règlement de la situation administrative et financière des victimes. La réparation communautaire n’a pas été non plus en reste, puisqu’un travail louable a été accompli par le CCDH dans la préservation et la réhabilitation de la mémoire collective. Cette opération a concerné pas moins de onze provinces ayant abrité les anciens bagnes secrets et ayant particulièrement fait l’objet d’anciennes bavures anarcho-policières. Le CCDH entreprend depuis ces derniers temps de grands efforts pour une ré-humanisation des anciens sites en les transformant en lieux de mémoire.
Tout compte fait, et en dehors du cas de Mehdi Ben Barka et de celui d’anciens détenus politiques, le CCDH peut se prévaloir d’avoir été la pièce maîtresse de ce magnifique processus de réconciliation des citoyens avec leur histoire.