Les combats des dernières 24 heures se sont déroulés au nord de la ville de Mokha, totalement reprise par les forces pro-gouvernementales vendredi, ont précisé ces sources.
"Le bilan établi ce matin fait état de 14 morts parmi les rebelles et de six dans les rangs de nos forces", a déclaré un responsable militaire loyaliste au président Abd Rabbo Mansour Hadi.
Une source médicale à Hodeida a fait état quant à elle de huit morts parmi les rebelles chiites houthis.
Après des semaines de combats contre les rebelles chiites qui ont fait plus de 400 morts, les insurgés avaient été forcés de fuir Mokha vendredi.
Soutenues par l'aviation et la marine de la coalition arabe sous commandement saoudien, les forces gouvernementales ont lancé le 7 janvier une offensive pour reprendre aux rebelles les zones longeant la mer Rouge sur 450 km, dont les villes de Mokha, Hodeida et Midi.
La guerre au Yémen oppose les forces progouvernementales aux Houthis, soutenus par l'Iran, qui contrôlent de vastes territoires, dont la capitale Sanaa.
Depuis l'intervention de la coalition arabe en mars 2015 pour aider le pouvoir à stopper la progression rebelle, plus de 7.400 personnes ont été tuées et plus de 40.000 blessées, alors qu'une grave crise humanitaire perdure.
Par ailleurs, le secrétaire général de l'ONU a appelé dimanche à Riyad à la "résurrection" du processus de paix entre les parties en conflit au Yémen pour mettre fin à la souffrance des civils.
"Si les négociations sont mortes elles peuvent toujours connaître une résurrection (...) pour une simple raison: la souffrance du peuple yéménite", a déclaré Antonio Guterres lors d'une conférence de presse conjointe avec le chef de la diplomatie saoudienne, Adel al-Jubeir.
L'ONU n'a cessé de plaider pour une trêve afin de permettre la distribution d'aides humanitaires à la population.
Mais les médiations onusiennes dans le conflit et sept cessez-le-feu ont jusque-là échoué.
Le chef des opérations humanitaires de l'ONU Stephen O'Brien a prévenu le mois dernier que les Yéménites risquaient la famine "sans action immédiate".
M. Guterres, qui a visité à de nombreuses reprises le Yémen lorsqu'il était Haut-Commissaire pour les réfugiés, a loué la générosité des Yéménites en dépit de leur pauvreté, ajoutant que les voir souffrir ainsi lui "brisait le coeur".
L'émissaire de l'ONU pour le Yémen, Ismail Ould Cheikh Ahmed, qui peine à relancer les négociations de paix, a assisté à la conférence de presse de M. Guterres.
Il propose un plan de paix prévoyant un partage du pouvoir au Yémen mais qui est critiqué par le président Abd Rabbo Mansour Hadi qui se considère comme le seul chef d'Etat légitime du pays.
M. Guterres effectue une tournée régionale qui l'a d'abord mené en Turquie. Après sa visite à Riyad, il était attendu hier à Dubaï pour le World Government Summit.