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En 2017, le nombre d'arrivées par la mer s'élevait à 172.301 et 3.139 personnes étaient estimées "mortes ou portées disparues" dans leur tentative de traversée, selon les chiffres mis à jour par le Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR) sur son site internet. Le niveau des arrivées a également chuté par rapport au "pic" de 1,015 million enregistré en 2015.
L'Espagne est redevenue l'an dernier la première porte d'entrée en Europe, avec 55.756 arrivées par la mer (contre 22.103 en 2017). L'Italie, où le gouvernement au discours très antimigrants a fermé les ports aux bateaux humanitaires cet été, a enregistré 23.371 arrivées l'an dernier, en chute libre par rapport à 2017 (119.369), et la Grèce 32.497.
En 2018, le premier pays d'origine des migrants était la Guinée (13.068 personnes), suivi du Maroc (12.745) et du Mali (10.347). La Syrie n'était que le quatrième pays d'origine des arrivants, suivie de l'Afghanistan et de l'Irak.
L'accueil des migrants sauvés en mer a provoqué une crise diplomatique européenne l'an dernier après la fermeture des ports italiens, plusieurs navires humanitaires se retrouvant à errer en Méditerranée faute de savoir où accoster. Chaque situation s'était débloquée avec un accord trouvé dans l'urgence entre pays européens pour la répartition des réfugiés, ce qui avait convaincu l'Espagne ou Malte de laisser les navires débarquer leurs passagers.
"En 2019, il est essentiel de mettre fin à l'approche actuelle bateau par bateau", avait estimé dimanche le HCR en exhortant les États à "mettre en oeuvre un mécanisme régional qui donne aux capitaines de navires des indications claires et prévisibles sur l'endroit où débarquer les réfugiés et les migrants secourus en Méditerranée".
Mercredi, les autorités maltaises ont accepté d'"abriter" dans leurs eaux deux navires d'ONG allemandes transportant 49 migrants secourus en Méditerranée, en raison de la détérioration des conditions à bord.
L'autorisation a été donnée compte tenu du mal de mer dont souffrent la plupart de ces migrants en raison de l'état de la mer, selon cette source.
Le premier de ces navires, le Sea-Watch 3, qui bat pavillon néerlandais, navigue depuis le 22 décembre dans l'attente de pouvoir entrer dans un port. Il a à son bord 32 migrants - dont trois jeunes enfants, trois adolescents non accompagnés et quatre femmes -, originaires du Nigeria, de Libye et de Côte d'Ivoire.
Les Pays-Bas se sont toutefois dits mercredi prêts à accueillir une partie de ces 32 migrants "à condition que d'autres pays européens fassent de même", a déclaré Lennart Wegewijs, le porte-parole du ministère néerlandais de la Sécurité et de la Justice.
Si l'Italie, Malte et l'Espagne ont refusé d'accueillir les migrants du Sea-Watch 3, plusieurs villes allemandes ont proposé de les prendre en charge.
Samedi, un porte-parole du gouvernement a expliqué que l'Allemagne n'acceptait d'accueillir ces migrants qu'en cas de partage avec d'autres pays européens, comme cela s'est déjà produit depuis que l'Italie a officiellement fermé ses ports en juin.
Un navire d'une autre ONG allemande, Sea-Eye, lui aussi toujours en mer avec 17 personnes à son bord dans l'attente d'être autorisé à accoster, a également été autorisé à s'abriter dans les eaux maltaises, selon la marine de cette petite île méditerranéenne.
Il compte notamment à son bord 16 hommes, dont le plus jeune a 17 ans et une femme de 24 ans, tous originaires d'Afrique de l'Ouest, secourus samedi au large de la Libye.