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La Turquie, aidée de groupes rebelles syriens, mène depuis le 20 janvier une offensive pour déloger de la région d'Afrine (nord) la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG) qu'elle qualifie de "terroriste".
Les 17 personnes ayant été tuées, dont des femmes, ont péri dans des frappes jeudi soir tard sur le village de Jamma, dans cette enclave kurde proche de la frontière turque, a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays ravagé par la guerre depuis le 15 mars 2011.
A la faveur de cette offensive, les forces turques et leurs alliés ont gagné du terrain dans la région. En février, des forces loyales au régime de Bachar al-Assad, bête noire de la Turquie, ont été déployés pour venir en aide aux combattants kurdes.
Selon le porte-parole des YPG à Afrine, Birusk Hassakeh, l'aviation turque a visé des positions de combattants liés à l'armée syrienne dans le village de Jamma, faisant des victimes. Il n'a pas donné de bilan.
Les combattants prorégime sont présents sur plusieurs fronts dans l'enclave, selon les Kurdes.
Jeudi également, huit soldats turcs ont été tués et 13 blessés dans des combats avec les forces adverses dans la région d'Afrine, selon l'armée turque. Ces pertes portent à au moins 40 le nombre des soldats turcs tués depuis le 20 janvier. Ce bilan, donné par l'armée dans deux communiqués séparés, fait de la journée de jeudi l'une des plus meurtrières pour Ankara depuis le déclenchement de son opération militaire contre la milice kurde syrienne des Unités de protection du peuple (YPG) dans la région d'Afrine le 20 janvier.
"Dans le cadre des opérations à Afrine, cinq de nos compagnons d'armes héroïques sont tombés en martyrs et sept ont été blessés" jeudi, a déclaré l'état-major dans un premier communiqué.
Peu après, l'état-major annonçait que trois autres soldats avaient été tués et six blessés, sans toutefois donner de précisions sur les circonstances dans lesquelles cela s'était produit.
Durant cette période, plus de 140 civils ont été tués dans l'offensive, selon l'OSDH. Ankara dément néanmoins viser des civils.
Par ailleurs, des milliers d'habitants de la région d'Afrine ont fui leur maison ces dernières semaines.
Un convoi d'aide humanitaire est entré jeudi dans l'enclave kurde, le premier depuis le 20 janvier, selon le Comité international de la Croix-Rouge.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté samedi une résolution réclamant "sans délai" un cessez-le-feu humanitaire d'un mois sur l'ensemble de la Syrie, où une campagne aérienne dévastatrice du régime a par ailleurs fait plus de 600 morts dans l'enclave rebelle dans la Ghouta orientale près de Damas.
Ankara a rejeté cette semaine l'appel des Etats-Unis à appliquer la trêve humanitaire que réclame le Conseil de sécurité des Nations unies en Syrie, Ankara estimant que la résolution onusienne ne concernait pas son opération.
Soutenues par les Etats-Unis, les YPG ont été le fer de lance au sol de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis qui combat les jihadistes du groupe Etat islamique (EI).