Les Houthis ont attaqué tard mercredi des positions loyalistes à Nahm, au nord-est de la capitale Sanaa, où des combats se poursuivent depuis deux semaines malgré un engagement des belligérants à respecter une trêve entrée en vigueur dimanche à minuit à l'initiative de l'ONU, selon des sources militaires.
Des rebelles ont aussi été tués dans les affrontements de mercredi soir, a dit un responsable loyaliste, sans pouvoir en préciser le nombre.
Plus tôt mercredi, un sniper rebelle avait mortellement touché un général dans cette région où six soldats avaient également été blessés. Des combats sporadiques ayant fait des victimes avaient été signalés dans d'autres secteurs.
Le cessez-le-feu a été violé à de multiples reprises au Yémen depuis son entrée en vigueur, mais aucune des parties en conflit n'a déclaré qu'il a pris fin, alors que des pourparlers de paix doivent débuter lundi prochain au Koweït sous l'égide de l'ONU.
Par ailleurs, des hélicoptères Apache de la coalition arabe sous commandement saoudien, qui opère au Yémen en soutien au gouvernement, ont attaqué mercredi des positions tenues par le groupe jihadiste Al-Qaïda à Huta, capitale de la province de Lahj (sud), ont indiqué jeudi des responsables de la sécurité.
Les raids ont visé des bâtiments gouvernementaux, un stade et deux résidences où des jihadistes présumés se cachaient, ont déclaré ces sources en faisant état de huit morts parmi les membres d'Al-Qaïda.
Les jihadistes de ce réseau et ceux du groupe Etat islamique (EI) ont profité du chaos consécutif à la guerre et de l'effondrement de l'Etat pour accroître leurs activités dans le sud et le sud-est du Yémen.
Depuis l'intervention en mars 2015 de la coalition sous commandement saoudien, le conflit au Yémen a fait 6.300 morts, pour moitié des civils, et 30.000 blessés, tandis que 2,4 millions de personnes ont été déplacées et 80% de la population a besoin d'une assistance humanitaire, selon l'ONU.
Le mouvement rebelle des Houthis, issu de l'importante minorité chiite zaïdite concentrée dans le nord du Yémen et accusé de liens avec l'Iran, contrôle la capitale Sanaa depuis septembre 2014 et est parvenu à résister aux avancées des loyalistes, soutenus par la coalition arabe, dans le nord et dans le centre du pays.