Grâce à l’action préventive de l’inspection du travail, 1232 conflits collectifs ont été résolus et/ou évités en 2013 sans qu’ils dégénèrent en grève, a indiqué, mercredi à Rabat, le ministre de l’Emploi et des Affaires sociales, Abdeslam Seddiki.
Dans son allocution lors d’un atelier sur le dialogue social, organisé par le Conseil économique, social et environnemental (CESE), en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer, le ministre a fait observer que ces conflits ont concerné 203 établissements employant 47.054 salariés, ce qui représente environ les deux tiers des conflits, ajoutant que les commissions locales ont examiné 302 conflits collectifs tandis que la commission nationale d’enquête et de conciliation a traité 38 différends.
A ce jour, 17 conventions collectives sont entrées en vigueur, alors que 364 protocoles d’accord ont été signés au titre de l’année 2013 au niveau des entreprises, a-t-il poursuivi, soulignant que son département appuie fortement ces négociations par l’assistance technique et juridique, la formation en matière de négociation pour renforcer les capacités techniques des négociateurs et des acteurs sociaux.
En termes de bilan, l’expérience marocaine du dialogue social reste «globalement positive» bénéficiant de l’apport des grands accords sociaux en la matière, estimant que les engagements du dernier accord du 26 avril 2011 ont été exécutés dans leur quasi-totalité.
Il s’agit, a-t-il expliqué, notamment de l’augmentation du salaire minimum, de la ratification des conventions internationales du travail n°102 sur la sécurité sociale et 141 sur les organisations des travailleurs ruraux et leur rôle dans le développement économique et social, l’adoption de certains textes juridiques destinés à régir les questions de santé et de sécurité au travail et l’élaboration de nouveaux textes juridiques pour parachever le cadre de la relation du travail.
Pour sa part, le président du CESE, Nizar Baraka, a rappelé l’approbation par le Conseil, lors de sa 9ème session, de la Charte sociale qui constitue une référence permettant aux acteurs et aux intervenants de conclure d’importants accords sous forme de loi, de conventions collectives ou de partenariats sur la base et le respect des lois en vigueur.
M. Baraka a insisté également sur l’importance du dialogue social entre l’ensemble des acteurs, en tant que «moyen efficace» pour résoudre les conflits et rapprocher les points de vue dans le but de créer les conditions idoines en vue de promouvoir l’économie nationale et renforcer sa compétitivité.