Selon Al-Massira, les victimes sont des détenus.
Les raids avant l'aube ont visé un camp géré par la police militaire qui dépend des rebelles, a ajouté cette chaîne.
Un photographe de l'AFP qui s'est rendu sur place a constaté que des bâtiments du camp avaient été endommagés.
L'un des gardes, Mohammed Al-Aqel, a indiqué que les raids avaient commencé mercredi à 01H00 du matin.
Selon lui, la première frappe aérienne a touché une aile du camp où étaient logés des prisonniers --dont plusieurs ont tenté de fuir-- avant d'être atteinte de plein fouet lors d'un deuxième raid.
Un troisième raid a détruit un mur d'enceinte du camp et deux autres frappes ont touché des bâtiments, a ajouté ce garde.
Il n'est pas exclu que le bilan soit plus élevé.
Dimanche, au moins 26 rebelles houthis avaient été tués dans des raids aériens attribués à la coalition sous commandement saoudien, qui avaient visé un camp d'entraînement dans la province de Hajjah (nord-ouest).
Cette coalition est intervenue en mars 2015 dans le conflit yéménite pour aider à stopper l'avancée des Houthis qui avaient conquis de vastes régions du pays, dont la capitale Sanaa qu'ils contrôlent toujours.
La guerre a fait plus de 8.750 morts et 50.600 blessés, dont de nombreux civils, selon l'Organisation mondiale de la santé.
Le Yémen est le théâtre de la "pire crise humanitaire au monde", selon les Nations unies.
Lundi, le coordinateur humanitaire de l'ONU au Yémen, Jamie McGoldrick, a déclaré que 8,4 millions de personnes étaient directement menacées par la famine.
Par ailleurs, la Russie a suspendu pour des raisons de sécurité sa présence diplomatique au Yémen, en proie à une recrudescence des combats, a annoncé mardi la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
"Etant donné la situation à Sanaa, la décision a été prise de suspendre temporairement la présence diplomatique russe au Yémen. Tout le personnel de l'ambassade russe a quitté le pays", a-t-elle déclaré à l'AFP.
Elle a précisé que le personnel resterait en fonction mais était désormais basé à Ryad.
L'ambassadeur russe au Yémen, Vladimir Dedouchkine, travaille depuis un an depuis la capitale saoudienne. Moscou a prévenu la semaine dernière que le Yémen risquait de tomber dans un "chaos militaro-politique".
Le Yémen est en proie à une recrudescence des combats entre les forces progouvernementales, soutenues militairement par la coalition sous commandement saoudien, et les rebelles houthis, appuyés par l'Iran.
L'ancien président du pays, Ali Abdallah Saleh, a été assassiné la semaine dernière par ses anciens alliés houthis.
Personnage central du Yémen pendant plus de trois décennies, il avait rompu son alliance avec les rebelles et assuré être prêt à "tourner la page" avec l'Arabie Saoudite si Ryad acceptait d'alléger son blocus.