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Selon plusieurs sources locales interrogées mardi sous couvert de l'anonymat par l'AFP, l'attaque s'est déroulée aux premières heures du jour dans le petit village de Monjane, dans la province du Cabo Delgado, non loin de la frontière avec la Tanzanie.
Parmi les dix victimes figurent des enfants et le chef traditionnel du village, a précisé un habitant sous couvert de l'anonymat.
Les islamistes "visaient le chef du village parce qu'il avait fourni des informations à la police sur l'endroit où le groupe était caché", a expliqué à l'AFP une autre source locale.
"La police est arrivée beaucoup plus tard, les assaillants étaient déjà repartis pour se cacher dans la forêt", a-t-elle ajouté.
"Nous avons été informés de cette tragédie", a confirmé à l'AFP le représentant du gouvernement dans le district du Palma (province du Cabo Delgado), David Machimbuko, sans donner plus de détails.
La direction de la police mozambicaine a annoncé une conférence de presse mardi après-midi à Maputo, la capitale.
Connu sous le nom de "al-shabab" ("les jeunes" en arabe), un groupe islamiste radical a émergé en octobre lors d'une opération spectaculaire visant le commissariat de police et une caserne de l'armée dans la ville de Mocimboa da Praia, dans la même province du Cabo Delgado.
La police n'avait pu reprendre le contrôle de la ville qu'au bout de deux jours de combats, qui s'étaient soldés par la mort de deux policiers, d'un chef local et de 14 "assaillants".
La police et le gouvernement affirment depuis des mois que l'ordre a été rétabli dans la province, mais des violences sporadiques attribuées à ce groupe continuent à agiter la région, proche des énormes champs gaziers récemment découverts au large des côtes mozambicaines.
Fin avril encore, ce groupe était soupçonné d'avoir attaqué des villages de la région pour voler de la nourriture, faisant au moins un mort et trois blessés, selon des sources locales.
L'attaque de ce week-end "ne constitue pas une surprise et nous rappelle que la situation est sérieuse", a commenté pour l'AFP l'analyste Alex Vines, du centre de réflexion britannique Chatham House.
Plus de 300 personnes soupçonnées d'être proches de ce groupe ont été arrêtées depuis octobre.
La procureure générale du pays, Beatriz Buchili, a affirmé fin avril devant le Parlement que 133 d'entre elles étaient actuellement détenues dans l'attente d'un procès.
"La répression du gouvernement a été lourde, et a provoqué plus de doléances" de la population, a estimé Alex Vines. "Certains hauts responsables mozambicains admettent en privé (...) que les inégalités, la pauvreté et le jeu de la politique locale sont largement à l'origine de la situation".
Le Mozambique compte officiellement 17% de musulmans.
Selon de nombreux témoignages recueillis sur place par l'AFP en mars, le groupe "al-shabab" a émergé dans la région du Cabo Delgado en 2014 et prône un islam radical.