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​Tiraillés entre charges excessives et revenus modestes les foyers n’arrivent plus à joindre les deux bouts

Selon une enquête de l'ONDH, les dépenses ont grimpé de plus de 50%

Vendredi 6 Février 2015

​Tiraillés entre charges excessives et revenus modestes les foyers n’arrivent plus à joindre les deux bouts
En onze ans, la dépense annuelle moyenne par personne du ménage marocain s’est vue grimper de près de 11.000 dirhams (DH). C’est ce qui ressort, en tous cas, d’une enquête intitulée « Panel de ménages » et diligentée par l'Observatoire national du développement humain (ONDH) en 2012. En effet, cette enquête, la première du genre au Maroc, a permis de relever que le ménage dépense, par an et par personne, en moyenne dans les 19.267 DH contre seulement 8.280 DH en 2000-2001, soit une hausse de plus de 50%, en une dizaine d'années. 
Et vu que le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) était fixé à près de 1546 DH (8,78 DH/heure) en 2000 et qu’il est passé aux environs de 2155 DH (12,24 DH/heure) en 2012 sur la base d'une durée légale de travail de 44 heures par semaine, une frange fort importante de ménages doit donc racler ses fonds de tiroir pour subvenir à ses   besoins.
Toujours est-il, selon ce sondage, dont les premiers résultats de la Vague-1 ont été présentés, mercredi dernier à Rabat lors d'un séminaire, et qui a été mené sur l'ensemble du territoire national auprès d'un échantillon représentatif de 8.000 ménages et de leurs membres, la dépense mensuelle par ménage est passée de 4.111 DH à 6.166 DH par mois, durant cette même période.  Et de préciser que de ce budget mensuel, 2.125 DH sont consacrés à l'alimentation, 1.552 DH à l'habitation et à l'énergie, 667 DH à l'hygiène et aux soins médicaux, 499 DH à l'habillement, 458 DH au transport et communications, 402 DH à l'enseignement, culture et loisirs, 135 DH aux équipements ménagers et le reste aux autres dépenses diverses.
L’enquête note également que la part du budget consacrée à l'alimentation (coefficient budgétaire alimentaire) a accusé un recul, passant de 41,3% en 2000-2001 à 34,5% en 2012. De fil en aiguille, la majorité des sondés ont expliqué que pour ce qui est des dépenses mensuelles destinées à l'habitation et l'énergie, elles absorbent environ le quart du budget des ménages, en moyenne, alors que celles consacrées à l'hygiène et aux soins médicaux viennent au troisième rang, avec un coefficient budgétaire égal à 10,8%.
La même source indique aussi que 8,1% des dépenses totales du ménage sont  réservés à l'habillement, 7,4% aux transports et communications et 6,5% à l'enseignement, culture et loisirs.
Il est à signaler, en outre, que l'enquête a essayé de quantifier la valeur monétaire de la consommation de certains produits alimentaires et énergétiques importants, dont ceux concernés par la compensation.
Ainsi, s'agissant de la farine, le ménage débourse, en moyenne nationale, 224 DH par mois (262 DH en milieu rural, contre 203 DH en milieu urbain). Toutefois, le sondage souligne que cette consommation de farine n'inclut pas les produits à base de farine habituellement plus consommés par les ménages urbains.
Quant au sucre, le ménage dépense environ 63 DH par mois, en moyenne et tandis que le ménage rural dépense 77 DH par mois, le ménage urbain, de son côté, paie 56 DH par mois. 
Concernant la dépense en gaz butane, elle est estimée à 85 DH mensuellement par ménage, signale-t-on. Et de préciser qu’elle est, en moyenne, plus élevée en milieu rural (96 DH) qu'en milieu urbain (79 DH).
Les résultats de l'enquête font également ressortir que pour les carburants, la consommation moyenne par ménage et par mois a atteint  144 DH (171 DH en milieu urbain, contre 94 DH en milieu rural).
S’agissant de l'électricité, la dépense moyenne mensuelle par ménage est d'environ 150 DH par mois, soit le double de la facture d'eau, chiffrée à environ 74 DH par mois.
Pavé dans la mare, entre les différentes dépenses engagées et la portion congrue du SMIG perçue, les couples ne savent plus où donner de la tête. En effet, de  2000 à 2012, si les charges ont crû  significativement, les salaires ont, pour leur part, évolué à un rythme d’escargot.  

Meyssoune Belmaza

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