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​Real Madrid, nouvelle victime de la malédiction du champion

Le Real devra muscler son banc

Samedi 16 Mai 2015

​Real Madrid, nouvelle victime de la malédiction du champion
Depuis 25 ans, la couronne change de tête: le Real Madrid, tombé mercredi devant la Juventus en demi-finale de Ligue des champions (2-1, 1-1), a succombé à son tour à la malédiction du vainqueur sortant et va devoir se remobiliser pour la saison prochaine.
Il faut sans doute un destin favorable pour parvenir, comme l'AC Milan en 1989 et 1990, à remporter deux fois d'affilée la C1, une performance qu'aucune équipe n'a égalée dans la version moderne de la compétition (depuis 1993).
L'an dernier, le sacre du Real Madrid n'avait tenu qu'à un improbable retournement de situation: l'égalisation de Sergio Ramos dans le temps additionnel en finale contre l'Atletico Madrid (4-1 a.p.).
Pas de miracle en revanche mercredi au stade Santiago-Bernabeu, où le Real a trop gâché offensivement pour se qualifier.
"Il a manqué très peu de choses, de petits détails, nous n'avons pas eu beaucoup de chance, contrairement à l'an dernier", a philosophé l'entraîneur merengue Carlo Ancelotti, rapporte l’AFP.
Cette saison, il y a eu deux versions du Real: celle avec le milieu Luka Modric, éblouissante à l'automne avec une série de 22 victoires d'affilée en compétition. Et celle sans le Croate, blessé de novembre à mars avant de rechuter mi-avril.
Sans cet infatigable milieu tout-terrain, aucun des remplaçants poste pour poste n'a donné satisfaction, que ce soit le Basque Asier Illarramendi, pourtant recruté pour 39 M EUR en 2013, ou le Brésilien Lucas Silva, arrivé en janvier pour 13 à 14 M EUR.
Du coup, Ancelotti a été obligé d'improviser, soit en repositionnant le défenseur Sergio Ramos au milieu, soit en alignant ensemble trois meneurs de jeu, Toni Kroos, Isco et James Rodriguez, peu rompus aux tâches défensives.
Un tel bricolage étonne de la part du club ayant le plus de revenus au monde (plus de 500 M EUR). Et il faudra sans doute des renforts à l'intersaison, sachant qu'une pépite comme le Français Paul Pogba pourrait faire un bien fou au jeu madrilène.
Euphorique il y a un an après la "Decima", la 10e C1 de l'histoire du Real, l'exigeant public merengue a déchanté en 2015.
Certes, la "Maison blanche" devrait achever la saison avec une Supercoupe d'Europe remportée en août et le Mondial des clubs conquis en décembre. Mais cela semble insuffisant dans un club qui visait ouvertement la Liga et la "Undecima" (11e C1).
Certains joueurs ont d'ailleurs été pris en grippe par une partie du stade Bernabeu et il faudra voir si l'avenir merengue s'écrit avec eux. 
Le capitaine et gardien Iker Casillas (33 ans), pourtant décisif mercredi soir, est moins souverain qu'auparavant et souvent malmené par le public.
Mais c'est surtout le cas Gareth Bale qui interroge: le Gallois, recruté pour près de 100 M EUR en 2013, n'a pas eu la saison qu'on pouvait attendre de lui. Et son agent, qui a reproché aux joueurs du Real de ne pas assez lui passer le ballon, n'a pas amélioré l'image de joueur mal intégré que traîne Bale. 
Bref, l'été s'annonce agité dans les coulisses du Real Madrid, où les transferts "galactiques" servent souvent à compenser les déceptions sportives.

Séville et Dniepropetrovsk 
en finale


Le FC Séville, tenant du titre, défiera l'invité-surprise Dniepropetrovsk, tombeur de Naples, en finale de l'Europa League, le 27 mai à Varsovie.
Les Sévillans tenteront de s'offrir un 2e doublé dans cette compétition, après celui de 2006-2007, et de devenir les premiers à remporter la C3 à 4 reprises. Le club ukrainien sera en revanche en pleine découverte puisqu'il n'avait jusqu'ici jamais franchi le cap des quarts de finale en Coupe d'Europe.
Le "Dniepro", 3e de son championnat, a en tout cas su faire déjouer Naples (4e de Serie A), sans aucune inspiration et logiquement défait sur une tête de Yevhen Seleznyov (1-0), après s'être déjà senti désarmé il y a une semaine à San Paolo (1-1).
Le Napoli de Gonzalo Higuain, totalement écoeuré par les parades du gardien ukrainien Denys Boyko, ne rejoindra donc pas dans les annales celui de Diego Maradona, vainqueur de la défunte Coupe de l'UEFA en 1989, et l'entraîneur espagnol Rafael Benitez peut remiser ses rêves de triplé en C3 (après Valence en 2004 et Chelsea en 2013).
Victorieux 3-0 en Espagne, les Sévillans n'avaient, eux, pas grand-chose à craindre sur la pelouse de la Fiorentina. Mais ils ont tenu à prolonger le festin offensif et se sont imposés 2-0 sur des buts de Carlos Bacca et Daniel Carriço alors que Josip Ilicic a manqué un penalty pour la Viola.
Pour la première fois, le lauréat de l'Europa League sera qualifié pour les barrages de la Ligue des champions.


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