-
Le bateau-musée Art Explora, l’Odyssée culturelle qui brise les frontières
-
Rabat à l’heure des 2èmes Assises des industries culturelles et créatives
-
Troisième Festival national des arts patrimoniaux à El Kelaâ des Sraghna
-
L’initiative "Years of Culture" dévoile le programme d’automne de l’année culturelle "Qatar-Maroc 2024"
Pour cette 18ème édition du Festival Gnaoua et Musiques du monde, et à l’instar des précédentes, les musiciens du monde viendront à la rencontre des Gnaoua, dans un esprit de partage et de dialogue. « Cette année encore, des concerts solos aux fusions, des soirées acoustiques aux lilas, des rencontres aux conférences, la programmation suivra la même ligne des éditions précédentes : qualité, authenticité et partage seront de nouveau à l’ordre du jour », précisent les organisateurs.
Les concerts proposés feront ainsi l’équilibre entre gnaoui, jazz et découvertes musicales. Des artistes de talent se produiront tous les soirs sur la Place Moulay Hassan, désormais emblématique du festival, dans des lieux mythiques de la ville, sur la plage, etc. Les Ambassadeurs, symbole de la vivacité de la musique africaine, formation légendaire qui signe son retour au devant de la scène, se produira cette année à Essaouira, telle une promesse tenue par le festival, celle de rester ancré en Afrique.
La programmation du Forum annuel, en partenariat avec le Conseil national des droits de l’Homme, fera écho à la promesse, en mettant l’accent sur les femmes entrepreneurs et créatrices et sur leur rôle dans la dynamique sociale et économique africaine.
Les mâalems, fidèles au poste, seront à la fois hôtes et invités. Il est, par ailleurs, à rappeler que cette année, l’ouverture ne dérogera pas à la règle et offrira à son public une véritable fête des sens. En effet, chaque année, l’ouverture du Festival Gnaoua et Musiques du monde d’Essaouira est un ravissement visuel et musical et donne, en beauté, le coup d’envoi des festivités. L’emblématique parade, colorée et représentative des traditions musicales marocaines, traversera la ville et emmènera son public jusqu’à la Place Moulay Hassan qui accueillera le concert inaugural. Lequel réunira sur scène Maâlem Hamid El Kasri, digne représentant des Gnaoua et Hamayun Kahn, musicien virtuose. Ils allieront harmonieusement les sons du Maroc, d’Inde et d’Afghanistan. Fruit d’une résidence artistique, la rencontre s’annonce hypnotique, à l’instar de celle que les deux complices ont offerte au public du Festival en 2011, accompagnés de Shahin Shahida. Les deux artistes proposeront ainsi un répertoire constitué de leurs compositions originales et de musiques traditionnelles. Une découverte à la croisée d’influences artistiques et culturelles distinctes mais indéniablement complémentaires.
Les lieux du Festival
PLACE MOULAY
HASSAN
C’est sur cette vaste esplanade de style maroco-portugais, adossée aux remparts de la médina, que tout a commencé. La Place Moulay Hassan accueille la scène mythique du festival. Depuis 1998, elle a été le témoin de fusions inoubliables entre les maâlems Gnaoua et les plus grands noms de la scène jazz et world.
SCÈNE DE LA PLAGE
La plage d’Essaouira est une des plus belles du Maroc. Une vaste étendue de sable protégée par le port de pêche et l’île de Mogador. Cette scène, dressée sur la plage, présente des concerts d’artistes nationaux et internationaux aux talents reconnus.
DAR SOUIRI
Ce riad construit en 1907, à l’intérieur des remparts, abritait l’administration de l’Autorité Provinciale pendant le protectorat. C’est aujourd’hui le siège de l’Association Essaouira-Mogador et un espace entièrement dédié à la culture. Pendant le Festival, il accueille des concerts intimistes payants.
BORJ BAB MARRAKECH
Intégrée aux remparts, cette tour massive du 19ème siècle, classée monument historique, est un ancien dépôt de munitions. Devenu un lieu d’exposition phare de la ville d’Essaouira depuis 1999, à l’occasion du 2ème Festival Gnaoua et Musiques du Monde, le Borj Bab Marrakech abrite sur sa terrasse depuis 2012, des résidences ou des concerts de fusion à ciel ouvert (payants).
ZAOUÏA ISSAOUA
Une zaouïa est un édifice religieux et un centre spirituel où s’effectuent les pratiques spirituelles et où sont enterrés les saints fondateurs.
Les groupes Issaoua y organisent une hadra, fête réglée comme une liturgie, qui se déroule toute une nuit appelée « Lila » et jusqu’à l’aube, provoquant la transe et l’extase qui conduisent l’adepte à la contemplation des vérités supérieures.
Ils ont dit
Depuis sa toute première édition, de célèbres musiciens et Mâalems Gnaoua se sont produits sur les différentes scènes du Festival. Voici les témoignages de certains d’entre eux, où ils nous font part de leurs impressions concernant cet évènement musical international.
Louis Bertignac (France)
« C’est le premier festival de jam session de la planète ! Mon histoire d’amour avec Essaouira a d’ailleurs commencé par un “beuf” inoubliable de plusieurs heures, il y a une quinzaine d’années, avec un certain Abdeslam Alikane. Grâce à cette rencontre, un nouveau monde s’est ouvert à moi. C’est sûrement le festival le plus passionnant où il m’a été donné de me produire».
Oumou Sangaré (Mali)
« Je n’ai jamais vu un festival comme celui-ci en 13 ans de tournées à travers le monde entier. En plus, je suis très touchée de voir que l’équipe du festival est en majorité composée de jeunes femmes qui se battent pour leur pays».
Trilok Gurtu (Inde)
« C’est fantastique, comme dans mon pays, l’Inde. Rien n’est proche, rien n’est loin, nous sommes UN ! »
Baba Sissoko (Mali)
« Je suis très ému d’être ici, à ce Festival sur cette terre d’Afrique, terre de Gnaoua. C’est une culture que je respecte beaucoup et que j’ai envie de connaître encore plus. C’est une ville magique, jamais je n’aurais imaginé qu’une ville comme ça pouvait exister».
Pat Methenu (USA)
« C’était l’une de mes meilleures expériences en tant que musicien. Tellement de choses resteront en moi pour toujours. Ceux qui montent ce festival le font avec amour, malgré les difficultés, et les résultats sont incroyables».
Maâlem Mustapha Baqbou (Maroc)
« Grâce au Festival Gnaoua, le « agnaouite » est devenu une musique internationale, une valeur mondiale lui a été donnée. »
Maâlem Abdessalam Alikane, Directeur artistique du Festival depuis sa création (Maroc)
« Le Festival a donné une dynamique aux musiciens Gnaoua qui n’attendent que cette date. Ils travaillent des répertoires pour la scène, soignent leurs tenues ou en font faire spécialement pour l’occasion. Aujourd’hui, je me produis dans le monde entier et je suis fier de dire que je suis Gnaoui. Avant, on ne parlait que de rituel, d’une communauté pauvre, maintenant cette musique est perçue comme une richesse. »
Rachid Taha (France/Algérie)
« Ce festival m’a donné l’envie et la volonté de connaître encore plus les Gnaoua. »
Maâlem H’mida Boussou (Maroc)
« Les Gnaoua étaient cadenassés à l’écart du plus grand nombre. Le Festival d’Essaouira les a révélés».
Tigran Hamaysan (Arménie)
« Ce festival est juste incroyable, l’atmosphère, l’état d’esprit, de la musique de partout, et la musique gnaouie est incroyable... J’adore ! »
Salif Keita (Mali)
« Je me sens très concerné par l’histoire des Gnaoua car cette musique vient du Mali. C’est donc une fierté pour moi d’être ici et j’avoue avoir eu depuis longtemps le désir de réaliser un projet avec des musiciens Gnaoua».